Le virage électrique en 2035 : une transition impossible ?

2035 :
l’impossible virage électrique ?

Les parlementaires de l’Union Européenne ont récemment adopté une résolution interdisant l’achat de véhicules thermiques en Europe à partir de 2035. Cette décision, motivée par des préoccupations écologiques, suscite de nombreux débats parmi les experts en climat. Cependant, en plus de la pertinence de cette mesure, une question se pose : est-ce que le parc automobile actuel et les infrastructures de recharge pourront répondre aux besoins de tous les ménages d’ici 2035?

2035 : l'impossible virage électrique ?

Les émissions de CO2 en ligne de mire

La transition vers les véhicules électriques vise principalement à limiter les émissions de CO2 dans l’atmosphère, dans le but de réduire notre empreinte carbone et de préserver l’environnement. Cette intention louable est largement soutenue, car qui ne souhaite pas prendre soin de notre planète?

Cependant, l’efficacité de cette mesure est remise en question. À l’heure actuelle, le parc automobile européen est responsable de 12% des émissions mondiales de CO2. Le passage au tout électrique permettrait de réduire ces émissions de 2,16% à l’échelle mondiale. Bien que cela puisse sembler prometteur, cette diminution représente seulement 18% de l’ensemble des véhicules sur le marché mondial, ce qui soulève des doutes quant à son impact réel sur le changement climatique (qui est également sujet à débat).

Un calcul qui néglige certains éléments

Si cette réduction de 2,16% des émissions de CO2 peut sembler insignifiante, il convient de tenir compte d’autres aspects. En effet, la fabrication d’une voiture électrique est plus polluante qu’une voiture thermique. Selon les experts, pour que le véhicule électrique soit réellement plus respectueux de l’environnement en termes de CO2, il doit parcourir entre 50 000 et 70 000 kilomètres, soit une durée moyenne d’utilisation de quatre à sept ans.

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De plus, il est important de prendre en compte la pollution engendrée par la production de bornes de recharge supplémentaires. Ainsi, la fabrication des voitures électriques et de leurs batteries compromet déjà cette réduction de 2,16%.

L’Union Européenne prévoit de publier un rapport dès 2025 (et de le mettre à jour tous les deux ans) sur les émissions de CO2 réelles des véhicules électriques, y compris la phase de production. Cela permettra d’avoir une vision plus précise des faits et de démêler la réalité de l’optimisme excessif affiché par certains.

De plus, le coût environnemental supplémentaire lié à la demande croissante en électricité n’est pas encore intégré dans cette équation. Cela pourrait compromettre les avantages réels de la transition, notamment si l’on continue d’utiliser des centrales à charbon pour répondre à cette demande croissante.

Une échéance réalisable ?

Selon Carlos Tavares, PDG du groupe Stellantis (PSA – Fiat – Chrysler), “l’Europe a tout fait à l’envers”. Il estime qu’il aurait été préférable de commencer par développer la production d’électricité verte, puis de renforcer les infrastructures de recharge avant de se concentrer sur les véhicules entièrement électriques. Il s’inquiète notamment de la concurrence chinoise, qui est en avance sur l’Europe en matière de véhicules électriques et risque de mettre en péril l’emploi dans l’industrie automobile française. En effet, la fabrication de voitures électriques nécessite moins de main-d’œuvre, et les emplois créés pour la production de batteries ne pourront pas compenser cette baisse d’emploi.

De plus, le coût d’achat plus élevé des véhicules électriques risque d’exclure les classes moyennes qui ne pourront plus se permettre d’acheter une voiture. Un autre point préoccupant concerne les minéraux nécessaires à la fabrication des batteries, qui pourraient venir à manquer. Outre les problèmes liés à l’exploitation des travailleurs dans certains pays pour extraire le cobalt et le lithium, il se pourrait qu’une pénurie de ces matériaux se profile à l’horizon.

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Les exemptions de la mesure

Les voitures de luxe bénéficieront d’un délai supplémentaire. En effet, les modèles produits en moins de 10 000 exemplaires pourront être commercialisés jusqu’en 2036. Quant aux séries fabriquées en moins de 1 000 unités, elles ne sont pas soumises à l’interdiction et pourront continuer à être produites avec un moteur thermique.

Bilan préliminaire

Chez Courtage Auto, nous ne prétendons pas être des experts en climatologie ou en ingénierie électrique. Il est donc difficile pour nous de juger si la mesure de transition vers les véhicules entièrement électriques d’ici 2035 est pertinente. Cependant, il est indéniable que cela soulève de nombreuses questions, notamment en ce qui concerne le développement nécessaire des infrastructures de recharge. Pour l’instant, les voitures électriques font déjà partie de notre quotidien, et certains modèles, tels que la Tesla Model S, la Porsche Taycan 4S ou l’Audi RS e-tron GT, offrent des performances inattendues.

Si vous envisagez l’importation d’une voiture électrique, nous sommes là pour vous accompagner et nous occupons de toutes les formalités administratives ainsi que du rapatriement jusqu’à votre domicile.

N’hésitez pas à demander l’avis de votre courtier auto.

Pour en savoir plus sur les voitures électriques :

  • Les chiffres de Tesla
  • Comment importer une Tesla ?
  • Importer une Tesla de Suède

Sources: Automobile-magazine.fr / Capital.fr / Francetvinfo.fr / Lesechos.fr