Au cours des dernières années, le marché des voitures électriques a connu une légère augmentation. Cependant, une véritable révolution électrique est en marche. De nombreuses marques ont décidé de mettre en avant cette nouvelle forme de mobilité prometteuse.
Hyundai propose la voiture électrique Kona Electric, avec une autonomie annoncée de près de 500 kilomètres. Jaguar a également lancé sa première alternative au Tesla Model X, la Jaguar I-Pace, plus grande mais aussi plus chère. À partir de l’année prochaine, Audi et Mercedes vont entrer sur le marché des SUV électriques haut de gamme avec leurs modèles e-Tron et EQC, respectivement, qui offriront également une autonomie de plus de 400 km – du moins sur le papier.
Des avantages fiscaux intéressants
L’autonomie limitée était un obstacle majeur à l’achat de voitures électriques. Cependant, ce problème est en train d’être résolu. Le prix élevé des voitures électriques est également un frein pour de nombreux acheteurs, car ces véhicules sont nettement plus chers que leurs homologues thermiques.
C’est pourquoi les autorités ont mis en place des incitations fiscales. En Flandre, les entreprises n’ont pas droit à des avantages, mais les particuliers et les travailleurs indépendants peuvent bénéficier de primes allant de 2 000 à 4 000 €. En Wallonie et à Bruxelles, aucune aide financière n’est accordée lors de l’achat d’un véhicule électrique. Cependant, les voitures électriques présentent un intérêt particulier pour les entreprises, car elles bénéficient du régime fiscal le plus avantageux.
Employeur et employé : des avantages à ne pas négliger
Contrairement aux voitures conventionnelles, les voitures électriques sont entièrement déductibles fiscalement pour les indépendants et les sociétés (même jusqu’à 120% jusqu’à la fin de l’année 2019). De plus, les taxes de mise en circulation et de circulation sont inexistantes en Flandre ou très basses à Bruxelles et en Wallonie, surtout si la voiture est immatriculée par une société de leasing. Ces avantages, combinés à des frais d’utilisation plus faibles, permettent de compenser en partie ou totalement le surcoût d’une voiture électrique.
En optant pour une voiture de société électrique, les avantages de toute nature (ATN) sont également réduits. Par exemple, un conducteur d’une Volkswagen Golf diesel paie entre 100 et 150 € par mois, tandis qu’une eGolf ne coûte que 60 €. L’employeur, quant à lui, est également soumis à une taxe sur les avantages de toute nature, mais celle-ci est limitée à 26,47 € par mois pour un véhicule électrique.
Comparaison des coûts
Afin de déterminer s’il est avantageux d’opter pour une voiture électrique, nous avons calculé le coût total de possession (CTP) des différentes versions de la Hyundai Ioniq : hybride, hybride rechargeable et entièrement électrique, en prenant en compte les mêmes options pour chaque version.
Nous avons augmenté la consommation indiquée par le constructeur de 40% pour obtenir un coût plus réaliste et avons également pris en compte l’installation d’une borne de recharge pour le modèle électrique Ioniq. Notre calcul est basé sur une durée de 5 ans, une distance parcourue de 20 000 km par an et une déductibilité de la TVA de 35%.
D’après notre calcul, il est clair que la voiture électrique est plus avantageuse. De plus, si nous comparons la voiture électrique avec un modèle concurrent non hybride ayant des émissions de CO2 nettement supérieures, l’avantage de la voiture électrique est encore plus considérable. Cette tendance devrait s’accentuer à mesure que l’offre de modèles augmente et que l’autonomie des batteries progresse. Bien sûr, à condition que les règles fiscales ne changent pas.