Dans cet article, nous allons explorer le concept fascinant de l’économie circulaire appliqué à la batterie des véhicules électriques. Pourquoi jeter une batterie qui a encore de la valeur et qui peut être réutilisée de différentes manières ? L’économie circulaire nous invite à repenser notre approche de la consommation et du recyclage en favorisant l’optimisation des ressources.
Une économie circulaire appliquée à la voiture électrique
Les batteries des véhicules électriques sont un excellent exemple des avantages de l’économie circulaire. La production d’une batterie au lithium-ion nécessite l’utilisation de divers matériaux tels que le lithium, le cobalt, le nickel ou l’aluminium. Plutôt que de les recycler prématurément, il est préférable de maximiser leur durée de vie en optimisant leur utilisation.
Cette approche commence dès la conception de la batterie, en optimisant les cycles de charge et de décharge pour en maximiser les performances et la durabilité.
Développer la deuxième vie des batteries électriques
Au fil du temps, les performances des batteries finissent par diminuer légèrement, mais elles conservent encore une grande partie de leur capacité énergétique. Par exemple, après 8 à 10 ans d’utilisation, une batterie de voiture électrique conserve en moyenne environ 75% de sa capacité énergétique initiale.
Cependant, même si ces performances ne sont plus suffisantes pour une utilisation automobile, cela ne signifie pas qu’il est temps de les recycler. L’économie circulaire suggère plutôt de rechercher d’autres scénarios d’utilisation où la perte de capacité n’est pas un facteur bloquant.
La Commission européenne a d’ailleurs signé un accord d’innovation avec plusieurs industriels, dont le Groupe Renault, pour encourager la réutilisation des batteries au lithium-ion avant leur recyclage.
Réutiliser avant de recycler
Le stockage stationnaire de l’énergie est l’un des scénarios les plus prometteurs pour donner une seconde vie aux batteries. Que ce soit pour une maison, un immeuble, un site industriel ou un quartier, la capacité de stockage d’une batterie permet d’intégrer plus facilement l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables intermittentes telles que l’énergie solaire ou éolienne.
Le Groupe Renault a déjà lancé plusieurs expérimentations qui démontrent les avantages concrets de cette approche. Par exemple, sur l’île de Porto Santo, le stockage stationnaire assuré par des batteries de voiture électrique permet de réduire la dépendance aux énergies fossiles et favorise l’utilisation d’énergies renouvelables. De même, sur l’île de Belle-Île-en-Mer, les batteries lithium-ion de Renault Zoe sont utilisées pour stocker l’énergie produite par des panneaux solaires et la restituer pendant la nuit.
Cette approche permet de prolonger le cycle de vie des batteries de voiture électrique tout en favorisant le recours aux énergies renouvelables et en accélérant la transition vers des réseaux d’énergie intelligents.
Privilégier les boucles courtes
Les batteries des véhicules électriques ne sont recyclées qu’après avoir été utilisées pendant plusieurs années dans différentes applications. En fin de vie, il est essentiel de traiter les batteries usagées de manière à permettre une récupération efficace des ressources, que ce soit dans l’industrie automobile ou dans d’autres industries. C’est là que l’économie circulaire entre en jeu en favorisant le recyclage et la réutilisation des matériaux.
En conclusion, l’économie circulaire offre de nombreuses opportunités pour prolonger la durée de vie des batteries des véhicules électriques, tout en favorisant l’utilisation des énergies renouvelables et en contribuant à la transition vers des systèmes énergétiques plus durables. Le Groupe Renault est engagé dans cette démarche et collabore avec de nombreuses startups spécialisées pour développer des solutions innovantes.
Images: ipopba, OHM, Frithjof (Frithjof Ohm INCL. Pretzsch), Pagecran, Renault