L’électrification des transports : une clé pour l’optimisation énergétique

L’électrification des transports : une clé pour l’optimisation énergétique

C’est officiel ! D’ici 2035, les véhicules thermiques seront interdits à la vente en Europe. Cette annonce bouleverse l’industrie automobile et nécessite le développement de nouvelles infrastructures connectées. Les normes européennes en vigueur et la prise de conscience écologique croissante de la société nous conduisent vers des moyens de transport plus respectueux de l’environnement.

Dans cette dynamique, les services d’intermodalité, accompagnés de l’Internet des objets (IoT), se développent pour faciliter la transition énergétique. Toutefois, pour optimiser l’efficacité énergétique des transports privés et publics, il est essentiel de passer d’abord par l’électrification des infrastructures, des véhicules et des services liés à l’intermodalité.

Une demande croissante de services de transport intermodal

L’intermodalité consiste à utiliser plusieurs modes de transport pour un même trajet. Cette pratique vise à faciliter l’utilisation de différents moyens de transport, qu’ils soient privés ou publics. L’intermodalité est particulièrement utile dans les zones où les transports publics sont moins développés. Elle repose sur des services d’information sur les trajets et leur état, la mise en place de systèmes de divertissement, etc. Les transports publics et privés cherchent à séduire ce marché en pleine évolution. En favorisant ces pratiques, l’intermodalité vise à augmenter le nombre de personnes transportées dans une même voiture et à réduire le nombre de véhicules utilisés.

L’intermodalité dépend de la connectivité des transports (voitures, bus, trains, etc.). Les données générées sont de plus en plus importantes, ce qui crée de nouvelles exigences en matière de réseau. Pour optimiser les connexions et favoriser l’intégration de services innovants, il est nécessaire que les entreprises de transport adoptent l’IoT et les réseaux cellulaires (4G/5G, LTE-M, NB-IoT). Ces technologies offrent des avantages en termes de temps de latence réduit, de débits plus élevés, de couverture réseau et d’efficacité énergétique, en fonction des besoins métier.

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La connectivité des infrastructures et des véhicules facilite le partage des transports, mais pas seulement. Grâce à la connectivité intégrée des véhicules électriques, il est déjà possible d’optimiser leur consommation énergétique en accédant aux statistiques de dépenses d’énergie, aux profils de conduite, à la récupération d’énergie lors du freinage, aux horaires de charge, etc. Actuellement, les transports ferroviaires sont les plus avancés en matière de connectivité, mais en ce qui concerne l’électrification, les bus et les voitures électriques ont encore un large potentiel d’amélioration, que ce soit pour les véhicules eux-mêmes ou pour les infrastructures associées.

Les véhicules connectés, une nouvelle norme pour les constructeurs

Le marché automobile est en pleine révolution. Les moteurs thermiques sont progressivement remplacés par des moteurs électriques, la conduite autonome fait son entrée dans nos habitudes, et les conducteurs demandent de plus en plus de services à bord… Ces besoins croissants passent nécessairement par la connectivité des voitures. Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), les voitures électriques représentaient 14,65 % des ventes totales de voitures en 2021. Les modèles phares tels que la Tesla Model 3, la Renault ZOE et la Dacia Spring représentent à eux seuls 44 % des immatriculations dans ce segment. Les consommateurs sont fortement encouragés par l’État à utiliser des véhicules électriques (avec l’aide de primes gouvernementales), mais leur choix est également influencé par l’augmentation du prix de l’essence. Dans le domaine des bus, le sujet suscite également un grand intérêt, comme en témoigne la RATP qui a renouvelé sa flotte en commandant 450 bus électriques, qui seront livrés d’ici 2022-2023. Que ce soit à petite ou grande échelle, il est de plus en plus facile de se tourner vers les véhicules électriques, qui nécessitent peu d’entretien.

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Cependant, l’accès aux infrastructures de recharge reste un défi pour certains propriétaires de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. L’objectif gouvernemental d’installer 100 000 points de recharge ouverts au public d’ici fin 2022 semble difficile à atteindre, notamment en raison des problèmes rencontrés lors des départs en vacances et du besoin de recharge sur les grandes routes. De plus, l’achat d’une borne de recharge pour un particulier n’est pas toujours simple : en copropriété, les travaux de pré-équipement doivent être approuvés lors d’une assemblée générale ; en maison individuelle, le coût et la charge sur le réseau électrique suscitent des inquiétudes.

En France, des initiatives ont déjà été prises pour déployer des bornes de recharge, et plusieurs grands groupes proposent désormais des services d’installation de bornes. L’émergence du marché des bornes de recharge donne lieu à de nouvelles technologies conçues pour soulager le réseau électrique. Les algorithmes de surveillance et de gestion de la consommation se développent et deviendront bientôt la norme sur ce marché. À l’avenir, des technologies telles que Plug&Charge ou Vehicle-to-Grid (V2G) amélioreront également l’expérience utilisateur tout en résolvant les problèmes liés aux réseaux.

L’IoT et les réseaux cellulaires, les premiers alliés de l’écomobilité

Les objectifs de décarbonation du pays obligent les conducteurs à limiter leurs émissions de CO2 (interdiction des véhicules diesel en ville, restriction en fonction de l’âge du véhicule, etc.). L’avènement de la 5G contribue au développement du retrofitting, une technique permettant de convertir des modèles thermiques en modèles électriques. Ainsi, les véhicules qui ne répondent plus aux normes (diesel ou trop polluants) peuvent être convertis, permettant à leurs propriétaires de bénéficier d’aides gouvernementales. De nombreuses entreprises françaises proposent déjà ce service sur les modèles les plus vendus en France (Twingo, Fiat, Citroën C1…) en installant une batterie électrique et des capteurs IoT. Ces capteurs communiquent via les réseaux 4G/5G/LTE-M/NB-IoT, transmettant en temps réel des informations telles que le niveau de charge de la batterie. Depuis 2020, il est légalement possible de convertir légalement les voitures thermiques de plus de 5 ans et les deux-roues de plus de 3 ans en véhicules électriques, sans l’accord préalable du constructeur. Cette solution peut également s’appliquer, selon l’Association des Acteurs de l’Industrie du Retrofit Électrique (AIRe), aux camions, aux bus, aux péniches et aux bateaux. Un pas de plus vers l’intermodalité.

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L’électrification des infrastructures et des véhicules continue de s’intensifier. L’IoT et les réseaux cellulaires offrent de nombreuses possibilités technologiques dans ce domaine. Seule une approche multimodale, soutenue par des technologies IoT, permettra d’observer une fluidité réelle du trafic et une croissance durable de l’écomobilité et de la micromobilité. Notre façon de nous déplacer, ainsi que notre impact environnemental, seront profondément transformés.