Dès le 1er août, le prix de l’électricité va connaître une hausse de 10%. Alors que la situation est tendue depuis plus d’un an, avec des hausses successives, voilà qu’une nouvelle augmentation des tarifs est prévue. Pour les particuliers, cela pourrait être la goutte d’eau de trop, surtout pour ceux qui se déplacent avec une voiture électrique.
Lors de l’arrivée de ces dernières sur le marché, les concessionnaires avaient un argument imparable pour les vendre : le prix du plein. En effet, l’électricité étant moins chère que l’essence, l’achat d’une voiture électrique était rentabilisé sur le long terme avec un coût inférieur pour parcourir 100 kilomètres. Mais cette vérité d’autrefois est-elle toujours valable à notre époque ? Pour le savoir, nous avons sorti la calculette.
Rouler en électrique : est-ce rentable ?
En fonction des modèles, la consommation des véhicules électriques varie, mais une moyenne large permet de la situer entre 12 et 20 kWh pour 100 kilomètres. Dans le même temps, une moyenne large pour les véhicules thermiques nécessite 6 litres de carburant pour parcourir cette même distance.
Avec le coût actuel de l’électricité (0,161 euro le kWh en heures creuses), cela revient à faire 100 km pour 2 à 3 euros. Dans le même temps, une voiture thermique va devoir débourser plus de 10 euros pour faire cette distance. La hausse de 10% du prix de l’électricité a beau relancer le débat sur la rentabilité d’une voiture électrique, cette dernière a encore beaucoup de marge.
Pour arriver à des prix équivalents à ceux de l’essence, il faudrait vendre le kWh autour de 65 centimes. Une situation qui pourrait cependant nous arriver. Pour preuve, ces tarifs étaient en vigueur il y a encore quelques mois chez plusieurs de nos voisins européens. En somme, rouler en voiture électrique est, pour l’instant, plus rentable qu’une voiture thermique, mais les courbes sont en train de s’inverser.
Pourquoi le prix de l’électricité augmente ?
Si le prix de l’électricité fait beaucoup parler en France, la situation est pourtant bien meilleure que chez nos voisins. En effet, au plus fort de la crise, le kWh se négociait à près de 80 centimes à Amsterdam ou à Berlin. Le Royaume-Uni a également connu des grèves massives et l’Italie a été impactée par des coûts de l’énergie dépassant les 50 centimes d’euro cet été.
Mais en France, grâce à la politique de “bouclier tarifaire” mise en place par le gouvernement, les choses sont bien meilleures. Le coût du kWh est de seulement 24,7 centimes d’euro. Le tarif est donc deux fois moins élevé que chez ses principaux voisins et en Europe, seule l’Espagne arrive aujourd’hui à faire mieux.
Au cours des prochains mois, cependant, le “bouclier tarifaire” mis en place pour éviter le plus fort de la crise va peu à peu disparaître. Le gouvernement vient donc d’annoncer une première hausse de 10% du prix de l’électricité, qui ne sera malheureusement pas la dernière.
Source: Le Journal du Geek