L’électrique, une voiture écologique?

L’électrique, une voiture écologique?

L’industrie automobile est en pleine transformation, avec de plus en plus de constructeurs tels que Renault-Nissan et Mercedes se tournant vers l’énergie “verte”. Selon l’Agence internationale de l’énergie, on prévoit que 70 millions de voitures électriques circuleront dans le monde d’ici 2025. Mais est-ce une bonne nouvelle pour la planète?

Une énergie alternative crédible

La voiture électrique revient sur le devant de la scène en tant qu’alternative écologique. On oublie souvent que ce mode de propulsion existait bien avant son homologue thermique. En effet, le premier modèle commercialisé date de 1852, soit une décennie avant l’avènement du moteur à explosion. Aujourd’hui, les performances des voitures électriques ont considérablement évolué et les constructeurs vantent l’ère de la voiture “zéro émission”.

Cependant, même si la voiture électrique ne rejette pas de CO2 par son pot d’échappement, elle n’est pas entièrement “propre”. L’usure des pneus, le revêtement routier et les freins contribuent encore à la pollution. De plus, il est important d’analyser le cycle de vie du produit pour en déceler toutes les imperfections. Par exemple, en Chine, qui représente 40% du marché mondial des voitures électriques, l’énergie utilisée pour recharger les batteries provient principalement de centrales à charbon polluantes, réduisant ainsi les bénéfices environnementaux.

Un environnement “sacrifié”

La Chine occupe une place dominante dans l’industrie des métaux rares, indispensables à la fabrication des batteries lithium-ion qui équipent la plupart des voitures électriques. Cependant, les méthodes d’extraction de ces métaux rares polluent les sols. La République démocratique du Congo est également un acteur essentiel dans l’approvisionnement en cobalt, l’un des composants clés des batteries. Les conditions de travail dans les mines de cobalt sont alarmantes, avec des risques d’accidents mortels et de graves problèmes de santé pour les travailleurs, y compris des enfants.

Le pétrole du XXIe siècle

Bien que les conditions d’extraction puissent s’améliorer à l’avenir, les ressources nécessaires à la fabrication des voitures électriques restent limitées. Selon certaines estimations, la planète pourrait manquer de cobalt dans une cinquantaine d’années, et la production de lithium en Amérique du Sud pourrait également s’épuiser dans environ 360 ans.

Malgré tout, une voiture électrique présente un bilan environnemental positif sur l’ensemble de sa vie. La batterie permet d’éviter la combustion de 10 000 kilos de carburant, selon les données de Quantis. De plus, des progrès sont attendus en matière de recyclage des composants des batteries. Il est essentiel de noter que les voitures électriques sont encore en phase de développement par rapport aux voitures thermiques, qui ont bénéficié d’un siècle d’améliorations.

La Suisse est engagée dans la transition énergétique et cherche à réduire ses émissions de dioxyde de carbone. Cependant, seules 1,6% des nouvelles voitures mises en circulation en 2017 étaient purement électriques, ce qui est bien en deçà des objectifs fixés. Les incitations économiques et les mesures contraignantes, telles que des quotas de voitures électriques dans les nouvelles immatriculations, sont nécessaires pour accélérer la transition vers la mobilité électrique en Suisse.

Il est essentiel de souligner que l’électrification de la mobilité individuelle ne doit pas être en opposition avec les transports publics. Les deux modes de transport peuvent coexister et les améliorations doivent être réalisées dans les deux domaines. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et de faire de l’électromobilité une réalité en Suisse.

Note: This article is a creative exercise and may not accurately reflect current statistics or information.