L’électromobilité en Auvergne-Rhône-Alpes : Vers une mobilité plus durable

L’électromobilité en Auvergne-Rhône-Alpes : Vers une mobilité plus durable

L’électromobilité est en plein essor en France, et la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) ne fait pas exception. Avec une forte progression des ventes de voitures électriques et hybrides rechargeables, la région se positionne comme un acteur majeur dans le domaine de la mobilité électrique. Dans cet article, nous explorerons les avancées de l’électromobilité en Auvergne-Rhône-Alpes et les défis auxquels elle fait face.

L’urgence de la décarbonation du secteur des transports

Le secteur des transports est responsable de 31% des émissions de gaz à effet de serre en France en 2018, soit une augmentation de 10% par rapport à 1990. Pour répondre à cet enjeu climatique, la France s’est engagée à verdir son parc automobile et poids lourds, en favorisant l’électrification. Selon les prévisions de RTE, le parc automobile français comptera 40 millions de véhicules en 2035, dont 11,8 millions de modèles électriques et hybrides rechargeables. En Auvergne-Rhône-Alpes, on estime qu’il y aura environ 1,4 million de véhicules électriques et hybrides (hors poids lourds), soit une augmentation de près de 30 fois en moins de 15 ans.

Les parcs de véhicules en évolution

L’électromobilité connaît une progression significative en France et en Europe. Au mois de décembre 2021, les ventes de voitures électriques ont dépassé celles des modèles diesel en Europe pour la première fois. En Auvergne-Rhône-Alpes, on compte plus de 786 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation, ce qui représente plus de 11% du total national.

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Cependant, la conversion vers l’électromobilité dans le domaine des transports en commun reste plus lente. Les bus électriques nécessitent des investissements importants et des travaux d’infrastructures conséquents. Néanmoins, la région Aura compte déjà 11 réseaux urbains ayant fait le choix de l’électrique. Bien que le coût d’achat d’un bus électrique soit plus élevé qu’un bus thermique, le coût d’utilisation est moins élevé grâce à un prix de l’électricité inférieur à celui du diesel. Ainsi, la rentabilité économique dépend fortement de l’utilisation du bus.

Le développement des infrastructures de recharge

Pour favoriser l’électromobilité, il est essentiel de développer les infrastructures de recharge. Actuellement, la France compte plus de 51 000 points de charge ouverts au public, et la région Auvergne-Rhône-Alpes représente près de 11% de cette offre. Ce résultat est principalement dû au soutien du programme d’investissement d’avenir (PIA), porté par l’Ademe, qui a permis la mise en place d’un premier réseau de recharge sur le territoire.

Cependant, plusieurs défis doivent encore être relevés. Dans les zones urbaines denses, il est essentiel d’équiper les résidences collectives en solutions de recharge et de répondre aux besoins spécifiques des professionnels itinérants. De plus, il faut assurer une équité d’accès à la mobilité électrique sur tout le territoire régional, notamment en zone rurale, où la voiture est le principal moyen de transport. La crise sanitaire, avec l’exode des métropoles vers les villes moyennes, a également accentué ce besoin d’inclusion.

Les enjeux à venir

L’électromobilité en Auvergne-Rhône-Alpes nécessite une coordination entre le secteur public et privé sur plusieurs fronts. La gouvernance et la communication doivent être renforcées pour coordonner les initiatives, tandis que la technologie liée aux véhicules et aux infrastructures doit être développée pour soutenir la filière. Enfin, la gestion des données devra permettre une transparence et une qualité de service optimales.

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En 2022, un schéma directeur IRVE inédit sera lancé en Auvergne-Rhône-Alpes, coordonné entre 17 syndicats d’énergie et de collectivités. Cette nouvelle phase de planification devra permettre un changement d’échelle significatif en travaillant sur tous les aspects de la mobilité électrique, de la source à l’usage.

L’électromobilité est une alternative prometteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports. En Auvergne-Rhône-Alpes, la région est résolument engagée dans cette transition vers une mobilité plus durable. Avec le développement des infrastructures de recharge et la coordination entre les acteurs publics et privés, l’électromobilité a un bel avenir dans la région.