“La concurrence n’est vraie que si elle est équitable”, a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a ajouté : “Nous devons être lucides sur les risques auxquels nous sommes confrontés.”
L’annonce d’Ursula von der Leyen d’une enquête formelle anti-subventions sur les voitures électriques fabriquées en Chine et arrivant sur le marché européen a suscité des applaudissements des députés européens à Strasbourg.
La concurrence déloyale des voitures électriques chinoises
Les marchés mondiaux sont désormais inondés de voitures électriques chinoises moins chères, soutenues artificiellement par d’énormes subventions publiques. Cette distorsion du marché est inacceptable pour l’Union européenne.
Une enquête anti-subventions est donc lancée lorsque l’UE soupçonne qu’un pays étranger subventionne une entreprise ou un groupe d’entreprises, causant ainsi un “préjudice” à l’industrie européenne. Grâce à ces subventions généreuses, les coûts de production des voitures électriques chinoises sont considérablement réduits, ce qui leur permet de les vendre à un prix inférieur à celui des entreprises européennes.
Une concurrence déséquilibrée
La Chine est depuis longtemps accusée d’injecter des subventions massives dans son industrie automobile. Cette aide se présente sous différentes formes, comme des prêts préférentiels, une fiscalité avantageuse et des transferts de fonds directs. Ces subventions permettent aux constructeurs chinois de respecter les objectifs fixés dans leurs plans économiques quinquennaux.
De plus, la Chine contrôle une grande partie des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries, ce qui lui confère une position dominante dans la chaîne d’approvisionnement. Cette situation a favorisé l’expansion de l’assemblage des voitures électriques chinoises dans le monde entier.
L’impact sur le marché européen
Le marché européen est particulièrement attrayant pour les constructeurs chinois en raison de l’interdiction progressive des moteurs à combustion et des droits de douane de 10 % appliqués aux voitures importées. Selon la Commission européenne, les marques chinoises ont déjà conquis 8 % du marché européen des voitures électriques et pourraient atteindre 15 % d’ici 2025.
Face à cette concurrence déloyale, la Commission européenne a décidé de prendre des mesures préventives. Elle a lancé une enquête sur les voitures électriques chinoises sans attendre qu’un État membre dépose une plainte formelle.
Les droits de douane pourraient être imposés sur les voitures électriques chinoises afin de compenser l’avantage déloyal conféré par les subventions. Les constructeurs automobiles européens et américains qui opèrent en Chine pourraient également être touchés par ces droits de douane s’ils bénéficient d’aides d’État chinoises.
Une escalade dans les relations entre l’UE et la Chine
Cette enquête marque une escalade significative dans les relations entre l’UE et la Chine. Elle représente également l’une des premières conséquences tangibles de la stratégie de gestion du comportement de la Chine adoptée par Ursula von der Leyen.
Il est important de noter que cette enquête vise à défendre l’industrie européenne et à éviter les erreurs du passé, comme celle de l’industrie solaire européenne qui a été dépassée par la concurrence chinoise.
Que le résultat de cette enquête soit favorable ou non à l’UE, il est clair que l’Europe est prête à lutter contre les pratiques commerciales déloyales et à protéger son marché des conséquences de la concurrence inégale.
Cet article a été rédigé avec soin afin de vous tenir informé de cette enquête de l’UE sur les voitures électriques chinoises. Restez à l’affût des dernières actualités pour connaître l’évolution de cette affaire.