L’épilepsie au quotidien

L’épilepsie au quotidien

Être épileptique ne signifie pas renoncer à une bonne qualité de vie et aux plaisirs de la vie. En respectant quelques règles simples et en suivant scrupuleusement son traitement, il est possible de mener une vie normale.

Épilepsie et hygiène de vie

Pour réduire la fréquence des crises d’épilepsie, il est conseillé de respecter certaines règles d’hygiène de vie :

  • Dormir suffisamment et de manière régulière.
  • Éviter la consommation d’alcool et de drogues.
  • Limiter la consommation de café et de boissons caféinées qui excitent le système nerveux.
  • Éviter autant que possible le bruit et le stress.
  • Prendre les médicaments antiépileptiques régulièrement et sans oubli.
  • Pour les personnes photosensibles, limiter les stimulations lumineuses, porter des lunettes teintées, diminuer le contraste des écrans de télévision et d’ordinateurs, ainsi que la pratique des jeux vidéo.
  • Pratiquer une activité sportive régulière.

Épilepsie et vie professionnelle

Il n’est pas nécessaire d’informer ses collègues de travail de sa condition d’épileptique. Cependant, il est préférable de le signaler au médecin du travail, qui pourra évaluer les risques professionnels et apporter les adaptations nécessaires au poste, le cas échéant.

Certaines professions sont déconseillées ou interdites aux personnes épileptiques, car la survenue d’une crise pourrait être dangereuse pour elles-mêmes ou pour leur entourage professionnel. Par exemple, les métiers de l’Éducation nationale, de l’Aviation ou de la Marine sont réglementés. De même, les professions de soignants, de la petite enfance ou nécessitant la manipulation de substances dangereuses, ainsi que le contact direct avec le public, peuvent être incompatibles avec l’épilepsie. Les métiers impliquant la conduite ou le contrôle de machines, ou nécessitant de travailler en hauteur, sont également concernés.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’association Épilepsie France.

Épilepsie et loisirs

Soixante pour cent des personnes épileptiques pratiquent un sport sans surveillance particulière. La pratique d’un sport ne devrait pas aggraver l’épilepsie et pourrait même avoir un effet protecteur contre les crises. Les sports où les conséquences d’une chute ou d’une perte de conscience peuvent être dangereuses doivent être pratiqués avec précaution.

Les sports déconseillés aux personnes épileptiques sont la plongée sous-marine, les sports de combat ou violents, le trampoline, l’escrime, les sports mécaniques et les sports aériens. Les sports nautiques nécessitent le port d’un gilet de sauvetage en tout temps.

En général, il est préférable d’éviter les sports solitaires tels que la randonnée en solitaire, l’alpinisme seul, la planche à voile, l’équitation en solo, etc., et de privilégier les sports d’équipe, la gymnastique ou l’athlétisme. La pratique du vélo est possible avec un casque, malgré un faible risque d’accident. Si la maladie est bien contrôlée par le traitement, la natation sous surveillance peut également être envisagée dans une eau peu profonde.

Épilepsie et conduite de véhicules

L’épilepsie est une contre-indication formelle à la conduite d’un véhicule professionnel (permis C, D et EC), même avec un traitement équilibré. Pour un véhicule personnel (permis A et B), si le traitement est équilibré, il est nécessaire de passer devant la Commission primaire d’obtention du permis de conduire, qui pourra demander une consultation de contrôle chez un neurologue agréé.

Épilepsie et voyages

Les personnes épileptiques peuvent voyager sans restriction en respectant certaines précautions. Il est préférable de prévoir suffisamment de médicaments, ainsi qu’une ordonnance permettant de les acheter sur place. En cas de décalage horaire de plus de trois heures, le médecin pourra indiquer la marche à suivre pour adapter progressivement les horaires de prise.