Les 10 voitures anglaises les plus étranges mais indispensables

Les 10 voitures anglaises les plus étranges mais indispensables

L’Angleterre est un pays qui regorge d’exotisme, situé à seulement quelques kilomètres de la France. Entre la famille royale qui fascine le monde et l’industrie automobile britannique, il y a de quoi nourrir notre curiosité. Dans cet article, nous allons nous pencher sur certains modèles de voitures anglaises au design étrange mais indéniablement séduisant.

TVR – L’audace britannique

Fondée en 1947 par Trevor Wilkinson, la marque TVR a fait parler d’elle à travers ses petites voitures de sport légères. Parmi elles, la Jomar lancée en 1956 et ensuite renouvelée en 1959 avec un dessin iconique qui perdurera jusqu’aux années 80. Dans les années 90, TVR se lance dans des modèles plus ambitieux comme la Griffith, dotée d’un design superbe et animée par un V8 Rover. Malheureusement, la marque connaîtra des difficultés causées par ses propres moteurs peu fiables, et elle cessera ses activités en 2006. Malgré cela, on espère toujours le retour de TVR sur le marché automobile.

Sublime et ultra-performante, la Sagaris, ici en 2006, ne parviendra pourtant à sortir TVR de l'ornière.

Ginetta – La légèreté à l’état pur

Depuis sa création en 1958, Ginetta se consacre à la fabrication de voitures de course et de sport légères en kit. La gamme s’est élargie au fil des années avec des petits GT tels que la G15 en 1969 et la G26 en 1984. En 2010, Ginetta franchit un nouveau cap avec la G60, une super sportive équipée d’un V6 Ford de 3,7 litres et de 314 chevaux. En 2019, elle lance l’Akula, propulsée par un V8 de 610 chevaux. Ginetta est également engagée dans des compétitions de renom, notamment en LMP1. La marque est toujours active aujourd’hui, produisant les modèles G56 GTA, Supercup et G40 Junior.

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Look simple mais très sympa pour cette fort efficace Ginetta G33, en 1991.

Marcos – Les voitures de sport redoutables

Créée en 1959 par Jem Marsh et Franck Costin, la marque Marcos est connue pour ses voitures de sport à carrosserie en fibre de verre. Parmi elles, les célèbres Mini à carrosserie surbaissée qui ont fait parler d’elles sur les circuits du Mans Classic. La gamme s’est ensuite élargie avec la GT, un coupé à long capot qui a été renommé Mantis puis Mantula. En 2006, Marcos a même conçu une voiture de sport pour rivaliser avec TVR, la TSO, équipée d’un V8 Chevrolet de 420 chevaux. Malheureusement, en raison d’une mauvaise gestion, la société a dû fermer ses portes en 2007.

Une Mini-Marcos dans ses efforts en course, dans les années 60. Aujourd'hui encore, ces mini voitures de sport réalisent de beaux chronos en VHC.

Jensen – Le mélange des cultures

La Jensen Interceptor de 1966 est une grande GT qui rivalise avec Aston Martin et Maserati. Elle combine une mécanique américaine (Chrysler) et une carrosserie italienne, le tout assemblé en Grande-Bretagne. Puissante, rapide, belle et luxueuse, elle manque cependant du prestige de ses concurrentes. Cela en fait aujourd’hui une option intéressante pour les acheteurs, car elle offre des performances similaires à un prix beaucoup plus abordable (environ 50 000 €). Elle a même été le premier modèle de série à proposer une transmission intégrale et un système antiblocage des freins. Malgré la fermeture de Jensen en 1976, l’Interceptor a connu plusieurs vies chez d’autres fabricants jusqu’aux années 2000.

Ah, la Jensen FF, ici en 1971. Sa bulle arrière inspirera Renault, tandis que sa transmission intégrale et ses freins antiblocage préfigurent le hi-tech des années 80.

Bristol – Quand l’aviation se met à l’automobile

Bristol, fabricant d’avions, a également marqué l’industrie automobile britannique. Leur première voiture, la 400, est apparue en 1947 avec un moteur BMW 328. Tout au long de leur histoire, Bristol a utilisé des moteurs évolués, tels que le V8 Chrysler sur la 407 de 1961. En 1976, la marque a lancé deux nouveaux modèles, la 603 et la 412, d’une qualité comparable à celle des Rolls-Royce. La 412 a même été habillée par Zagato. Malheureusement, Bristol Cars a fermé ses portes en 2020, malgré la tentative de redressement avec le modèle Fighter en 2004, équipé d’un moteur Viper.

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Spectaculaire et ultra-rapide avec son V10 de Viper, la Fighter de 2004 arrivera un peu tard pour Bristol.

Reliant – Le break de chasse unique en son genre

La Reliant Scimitar GTE est une sportive au design original. Sortie en 1968, elle arbore une carrosserie en fibre de verre “break de chasse” dessinée chez Ogle par Tom Karen, précédant ainsi la Volvo P1800. Cette voiture atypique possède une lunette arrière ouvrante donnant accès à deux sièges rabattables très pratiques. Sous son capot, on retrouve un V6 Ford Essex de 3,0 litres développant 138 chevaux, permettant à cette anglaise décalée d’atteindre plus de 190 km/h. Malgré sa rareté, la Scimitar est une voiture abordable, avec un bel exemplaire disponible autour de 10 000 £. On peut même en trouver quelques-unes en France.

Bourrée de charme, la Reliant Scimitar GTE a arboré une carrosserie break de chasse dès 1968, donc avant la Volvo P1800 ES. Ici, une version restylée de 1976.

Rover – L’élégance et l’audace

La marque Rover nous a habitués à une certaine élégance et pragmatisme britanniques. En 1958, la berline P5 se démarque par son design séduisant et ses finitions luxueuses. Mais c’est à partir de 1962, avec l’introduction du coupé à quatre portes, que Rover fait vraiment sensation. La P5 Coupé, d’une élégance suprême, est propulsée par un V8 de 3,5 litres, initialement produit par Buick et retravaillé par Rover pour atteindre plus de 180 km/h. Performante, belle, luxueuse et fiable, la P5b Coupé reste une voiture ancienne très séduisante, disponible à environ 20 000 € en bon état.

Dès 1962, la Rover P5 Coupé se signale par sa formule coupé à quatre portes, plus tard reprise par la Mercedes CLS, notamment.

Panther – L’artisanat à l’état pur

La marque Panther, créée par Robert Jankel en 1972, se démarque par ses créations décalées et exigeantes. Les premiers modèles, tels que la J72 inspirée de la Jaguar SS100 ou la De Ville évoquant la Bugatti Royale, surfaient sur la tendance du rétro dans les années 70. On ne peut pas oublier la 6 roues, une voiture vraiment unique en son genre ! La Lima, quant à elle, est une sorte de renaissance de la Bugatti 55 et a été commercialisée en France avant de devenir la Kallista. Malheureusement, la marque a finalement disparu dans les années 90, après avoir été rachetée par Ssangyong.

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La Panther Lima a connu son heure de gloire dans les années 80, même en France. Anthony Delon en possédait une.

Morgan – L’esprit anglais dans toute sa splendeur

Impossible de parler des voitures anglaises sans mentionner Morgan. Depuis sa création en 1910, la marque est spécialisée dans les véhicules à trois roues peu taxées. En 1936, elle lance sa première véritable voiture, la 4/4, qui connaîtra un succès retentissant. Au fil des décennies, la 4/4 a été constamment modernisée avec l’ajout de moteurs Coventry-Climax, Ford et même Fiat. Les versions sportives Plus 4 et Plus 8 sont dérivées de la 4/4, avant que Morgan n’adopte la fabrication en aluminium ultramoderne avec l’Aero8 dans les années 2000, tout en conservant un style rétro des années 30. Aujourd’hui, les Morgan sont propulsées par des moteurs BMW, offrant une combinaison unique de performances et de charme vintage.

Ne vous fiez pas à l'allure vintage de cette Morgan Plus 4. Sous cette carrosserie dessinée en 1954 se cachent un châssis en aluminium et un moteur BMW très modernes.

ADD – L’originalité à petit prix

Pour conclure cette liste, nous ne pouvons pas ignorer ADD, une marque peu commune apparue en 1971. Elle a proposé une idée novatrice consistant à monter une carrosserie inspirée des supercars sur le châssis d’une VW Coccinelle. Le tout pouvait être assemblé à la maison pour un prix raisonnable. La Nova était spectaculaire avec son toit ouvrant en dôme. Elle a même été vendue aux États-Unis, en Australie, en Autriche, en Afrique du Sud, en Italie et en France, grâce à la société Defi qui en a commercialisé 110 exemplaires. Bien que les créateurs britanniques aient abandonné l’idée en 1978, les Américains ont continué à vendre la voiture sous la marque Sterling jusqu’en 1996.

Une Nova Sterling, photographiée en France en 2013 par l'émérite Eddy Clio. Quelle allure cette auto aux dessous de Coccinelle !

Retrouvez toutes ces voitures anglaises aux designs étranges mais indéniablement séduisants, témoins de la créativité et de l’audace de l’industrie automobile britannique. Leurs lignes originales et leur savoir-faire artisanal en font des modèles uniques et indispensables pour les amateurs de voitures atypiques.