Le Financement: Un obstacle pour les nouveaux chauffeurs VTC
Un des grands problèmes auxquels Hubert a dû faire face lorsqu’il a décidé de devenir chauffeur VTC était le financement. Malgré les taux d’intérêt bas, sa banque ainsi que toutes les autres banques qu’il a sollicitées ont catégoriquement refusé de lui accorder un prêt pour acheter sa voiture. Ils considéraient le métier de VTC comme trop incertain et risqué. La seule option qu’il avait était de louer sa voiture à une société spécialisée pour une somme mensuelle élevée. Après huit mois de cette situation, la banque lui a finalement prêté de l’argent à un taux dérisoire. Cela soulève la question suivante : pourquoi est-il si difficile pour les personnes moins fortunées d’obtenir des prêts, même avec des taux d’intérêt bas ? Serait-ce une opportunité pour les acteurs du “crowd-funding” ?
La Régulation et la Rente : Des obstacles pour les chauffeurs VTC
Devenir chauffeur VTC n’est pas si simple. Il faut suivre une formation payante, passer des visites médicales et attendre que la préfecture délivre la précieuse carte de VTC. Pendant ce temps, Hubert doit gagner sa vie, alors il travaille pour une société titulaire d’une licence LOTI. Cependant, il se rend rapidement compte qu’il ne peut pas vivre décemment dans ces conditions, car un pourcentage élevé de ses revenus doit être reversé à la société. Ces obstacles réglementaires soulèvent la question de la régulation et de la rente. Lorsque la concurrence est restreinte, des opportunités de rente se présentent. Ceux qui fournissent les ressources essentielles peuvent tirer profit de cette situation, tandis que les travailleurs comme Hubert ont du mal à gagner leur vie.
L’avantage concurrentiel d’Uber remis en question
Une fois qu’Hubert a obtenu sa carte de VTC, il rejoint Uber et commence à travailler de longues heures pour réaliser un chiffre d’affaires satisfaisant. Cependant, il se rend compte qu’il peut gagner autant d’argent en travaillant moins d’heures grâce à d’autres plateformes de VTC qui proposent des courses mieux rémunérées. Il décide donc de partager son temps entre Uber et Chauffeur-Privé, en plus de quelques courses “en direct”. Cette optimisation lui permet de réaliser en moins de temps le même chiffre d’affaires qu’avec Uber seul. Cela remet en question l’avantage concurrentiel d’Uber. Si les chauffeurs et les passagers peuvent facilement choisir entre différentes plateformes en fonction du prix et de la disponibilité, la concurrence se résumera à une guerre des prix où Uber n’aura pas nécessairement d’avantages décisifs.
Conclusion: Une valorisation incertaine pour Uber
Les défis auxquels Uber fait face remettent en question sa valorisation et sa stratégie de conquête rapide du marché. Si Uber continue de perdre de l’argent et rencontre des concurrents qui n’ont pas de désavantages majeurs par rapport à lui, cela pourrait compromettre la rentabilité de tout le secteur. Bien que Uber puisse être le futur leader d’une industrie en pleine croissance, ses marges pourraient être extrêmement faibles, plus proches de Walmart que de Facebook. Il est donc possible que la valorisation actuelle d’Uber soit basée sur une bulle spéculative qui pourrait éclater à tout moment.
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