Le mastering est la dernière étape cruciale pour terminer complètement un morceau. C’est comme ajouter le maquillage parfait au visage d’une jolie fille pour la rendre resplendissante. Cependant, un mastering mal fait peut dénaturer votre mix et donner un rendu final complètement foireux par rapport à votre composition d’origine.
Il n’existe pas de formule magique pour réussir le mastering à tous les coups. Chaque projet doit être traité sur-mesure, au cas par cas. Voici donc les 7 étapes que j’applique pour mes bébés :
Préparez votre mastering
- Utilisez un fichier source dédié dans votre logiciel de M.A.O. pour faciliter votre workflow.
- Prévoyez au moins un titre de référence, dans le même style musical que le vôtre, et masterisé par un ingénieur du son professionnel.
- Prévoyez votre bounce avec un “headroom” suffisant. Les pics de volume ne devraient pas dépasser -12 dB.
Corrigez les erreurs éventuelles de votre mix
En important votre bounce dans votre fichier de mastering, vous pouvez détecter les pics de volume occasionnels et excessifs. Dans ce cas, corrigez-les en baissant le volume uniquement à ces endroits, avec précision et subtilité. Mais il est préférable de retourner en phase de mixage pour corriger ces pics avant d’exporter votre bounce.
Améliorez le son global
Si cela améliore le rendu, vous pouvez :
- Ajouter un excitateur d’harmoniques.
- Booster les basses, en particulier les sub-basses en dessous des 60 Hz.
- Utiliser un EQ pour corriger subtilement les fréquences.
- Améliorer la spatialisation du son.
Gonflez le volume perçu
L’un des objectifs essentiels du mastering est de produire un son fort sans perdre en qualité. Pour y parvenir :
- Utilisez un compresseur multi-bandes pour monter les parties les plus faibles et réduire la dynamique globale, tout en restant subtil pour ne pas dénaturer le son d’origine.
- Appliquez du “soft clipping” pour réduire la hauteur des crêtes et gagner quelques décibels.
- Utilisez un limiteur plafonné maximum à -0,1 dB pour éviter toute saturation audible.
Appliquez les finitions pour clôturer votre mastering
- Ajoutez un silence de 0,5 seconde au début de votre morceau pour éviter que son intro soit “bouffée” par certains lecteurs CD ou MP3.
- Précisez les META informations liées au fichier : le nom du morceau, de l’artiste, éventuellement le tempo et la tonalité.
Exportez votre master
Vous pouvez exporter votre master en trois versions :
- Le “vrai” master en haute définition : WAVE, 96 KHZ, 32 bits.
- La version lisible par tous les lecteurs et platines CD : WAVE, 44.1 Khz, 16 bits.
- La version compressée pour la diffusion sur le web : MP3, 320 Kbits/s.
Testez le rendu de votre mastering
Une fois vos exports terminés, comparez le rendu à celui de votre titre de référence masterisé par un professionnel. Testez-le sur différents supports tels que des écouteurs, des enceintes de monitoring ou dans une voiture. Si tout est en ordre, attendez trois jours avant de réécouter votre master, à tête reposée, avec une oreille neuve. Cela vous permettra de prendre du recul sur votre travail et son rendu final. Si vous êtes satisfait, vous pouvez considérer votre bébé comme validé et l’envoyer à la terre entière. Sinon, repérez ce qui ne va pas et remettez-vous au travail pour corriger les éventuelles erreurs.
Le mastering demande de la patience, de l’expérience et de la persévérance. J’ai moi-même dû remasteriser certains morceaux non satisfaisants, et c’est tellement frustrant. Cependant, cela vaut le coup de consacrer le temps nécessaire, car quand le rendu est bon, vous êtes fier de vous. Bon courage !