Votre chien aboie dès que vous passez la porte pour sortir de chez vous ? Vos voisins se plaignent ? Vous ne savez plus comment réagir ? Pourquoi votre chien agit-il ainsi ? Que faire ? Voici les solutions qui s’offrent à vous…
Les causes des aboiements en l’absence des propriétaires
L’anxiété
Dans ce cas, le chien anxieux pleure dès qu’il est séparé de ses propriétaires. Les aboiements se rapprochent alors de plaintes et de pleurs. Le chien anxieux s’apaise en présence de ses maîtres mais quand il est séparé d’eux, il est en pleine détresse, donc il aboie. Par ailleurs certains chiens stressés détruisent ce qui les entoure et font leurs besoins partout lorsque leur maître est absent.
L’anxiété chez le chien peut avoir des causes très diverses comme l’anxiété de séparation, l’anxiété liée à des phobies (la peur peut aussi faire aboyer certains chiens qui sont toujours en alerte et jappent au moindre bruit ou mouvement dans le voisinage), et l’anxiété due à une hyperactivité (il s’agit souvent de chiots qui ont été séparés avant l’âge de deux mois de leur mère et qui sont très réactifs à ce qui les entoure. Ces chiots sont généralement très nerveux, infatigables et hyperactifs).
Une sociopathie
Le chien a du mal à situer son statut hiérarchique au sein de la famille. Il a des prérogatives de dominant et il croit “être le chef”. Ces aboiements se rapprochent plus de grognements, pour montrer son mécontentement. Un chien adulte peut également japper pour protéger son territoire (jardin, appartement, voiture). Dans ce cas, on parle d’agressivité territoriale.
Les solutions
Contre l’anxiété
Avec les conseils d’un vétérinaire comportementaliste, vous devez traiter à la fois la cause et les manifestations d’anxiété de votre chien :
- Comprendre l’origine des aboiements de votre chien grâce à une thérapie comportementale. S’il souffre par exemple d’une anxiété de séparation, c’est en général qu’il est hyperattaché à ses maîtres. Dans ce cas, le punir ne fera qu’empirer son état de stress.
- Le rééduquer comme le fait la mère au moment du sevrage. Il faut apprendre au chien à se détacher de soi, en ne répondant pas toujours à ses sollicitations, en “cassant” le rituel de départ quand vous sortez de chez vous.
- Lui donner des produits apaisants afin qu’il soit moins anxieux et plus réceptif à la rééducation (compléments alimentaires apaisants et si besoin médicaments). Attention, le traitement médical ne peut être prescrit que par votre vétérinaire. Les médicaments vont aider le chien à suivre la rééducation comportementale mais ils ne sont en aucun cas la solution miracle.
Contre la sociopathie (dominance)
Le chien dominant se comporte comme le chef de la meute dont il fait partie. Dans le cadre familial, il en est de même. Le chef, dans la meute, a des prérogatives pour l’accès à la nourriture, à la reproduction, à l’occupation de l’espace et veille au bien-être de son entourage. Cela signifie qu’il est prioritaire dans tous ces domaines même s’il peut malgré tout laisser la place à un individu de sa meute selon son bon gré. Il est donc normal qu’un chien dominant veuille suivre son maître partout afin de contrôler tous ses mouvements. Il aura alors même tendance à vouloir protéger cet individu et à ne laisser personne s’en approcher. Dès lors, des accidents peuvent survenir (morsures).
Comment éviter qu’un chien ne devienne dominant ?
Vous devez établir un leadership dans le groupe “famille” et donc couper court à toutes les situations qui pourraient amener le chien à se considérer comme dominant. Par exemple, le chien devra manger après ses maîtres, seul et en un temps défini. Il ne devra pas dormir dans un point stratégique de la maison mais dans un lieu qui lui est réservé et qui ne soit pas un lieu de passage.
À éviter absolument : L’ablation des cordes vocales qui ne présente aucun intérêt car cette opération n’a qu’une efficacité symptomatique. La cause des aboiements excessifs n’est pas traitée.
En résumé, pour empêcher votre chien d’aboyer en votre absence vous devez consulter un vétérinaire (et si besoin un vétérinaire comportementaliste) pour :
- Rechercher l’origine de ses aboiements excessifs
- Mettre en place une thérapie comportementale et si besoin un traitement médical
À noter : Plus de 80% des troubles du comportement chez le chien peuvent être améliorés, il y a donc toujours de l’espoir ! Et contrairement aux idées reçues, un trouble du comportement ne va jamais en s’arrangeant avec l’âge, bien au contraire, il est donc important de considérer ce problème sérieusement et de le traiter au plus tôt.