Lorsqu’on envisage d’acheter une voiture électrique, on se tourne souvent vers les vidéos YouTube pour visionner des essais de différents modèles. Impossible de passer à côté des tests réalisés par Maxime Fontanier. Journaliste indépendant depuis vingt ans, il collabore notamment avec AutoMoto et Automobile Propre, deux références dans le domaine de l’automobile. Expert de la technologie, Maxime Fontanier partage ses connaissances à travers des vidéos visionnées par des centaines de milliers de personnes. “J’essaie presque toutes les nouveautés de voitures électriques”, déclare-t-il. “Les gens ont besoin de beaucoup d’informations”.
Grâce à sa passion pour “tout ce qui roule”, ce père de famille, résidant en région parisienne, possède une connaissance approfondie du développement des véhicules électriques. Ce nouveau type de véhicule a fait son entrée sur le marché il y a près de dix ans avec la Renault Zoé, mais prend une ampleur particulière ces dernières années. “Une voiture électrique est plus comparable à un téléphone portable qu’à une voiture traditionnelle”, explique-t-il. “Il faut l’appréhender ainsi dans son utilisation et son architecture. Il y a beaucoup moins de pièces que sur une voiture thermique”. En plus d’éliminer les leviers de vitesses, les vidanges et les passages à la pompe à essence, ce type de voiture permet de se déplacer sans émissions polluantes. Il faut néanmoins trouver une borne pour recharger son véhicule, mais le réseau de bornes est suffisamment développé, assure notre expert. De plus, le coût d’utilisation est nettement moins élevé. Par exemple, il en coûte environ 2,50 euros pour parcourir 100 kilomètres avec une Peugeot e-208, contre une dizaine d’euros pour sa version thermique. “En tant que journaliste, mon rôle est de signaler ce qui est bien ou pas bien”, rappelle Maxime Fontanier. “Et il y a beaucoup plus de choses positives avec l’électrique par rapport au thermique. Pourtant, j’adore les voitures thermiques. Aujourd’hui, les voitures électriques sont plus performantes, plus faciles à utiliser, meilleures pour la planète et pour la santé, plus confortables et silencieuses. On peut se demander pourquoi on ne les a pas adoptées plus tôt”.
Cependant, un obstacle majeur refroidit l’enthousiasme de nombreux Français désireux de passer à l’électrique : le prix. Malgré les avantages accordés par l’État, tels que le bonus écologique de 6 000 euros pour l’achat d’un véhicule neuf de moins de 45 000 euros, l’investissement initial reste souvent trop élevé. “Même si je suis convaincu de la technologie, je ne roule pas en voiture électrique”, regrette le journaliste spécialisé. “Le prix est tout simplement exorbitant”. La Tesla Model 3, la moins chère de la marque américaine, est proposée à pas moins de 50 000 euros… Pour les françaises, la Peugeot e-208 d’entrée de gamme se négocie autour de 30 000 euros. Cette situation est principalement due au coût de production, principalement lié aux immenses batteries. Toutefois, les voitures électriques pourraient devenir abordables pour tous les niveaux de revenus d’ici peu. “Grâce aux économies d’échelle, les prix vont nécessairement baisser d’ici moins de cinq ans”, rassure Nicolas Fontanier. “L’arrivée sur le marché de véhicules chinois y contribuera également”.
