Les alternatives à la voiture individuelle : l’avenir de la mobilité

Les alternatives à la voiture individuelle : l’avenir de la mobilité

Voitures électriques

Avec l’avènement des véhicules électriques, il est important de se demander quel sera leur impact sur les gaz à effet de serre. En France, le véhicule électrique émet deux à cinq fois moins de gaz à effet de serre que la voiture thermique tout au long de son cycle de vie. Bien que sa fabrication et celle de sa batterie génèrent initialement plus d’émissions de gaz à effet de serre que la voiture thermique, son utilisation quotidienne permet d’émettre quinze fois moins de gaz à effet de serre. Ainsi, l’électrification de la voiture est indispensable pour atteindre nos objectifs climatiques. Plus nous attendons pour électrifier notre parc automobile, plus nous retardons la réalisation de ces objectifs. Heureusement, la France est l’un des pays les plus favorables à l’utilisation des véhicules électriques grâce à son électricité décarbonée, notamment grâce au nucléaire.

Cependant, passer à la voiture électrique ne suffit pas. Tout d’abord, cela nous fera passer d’une dépendance géopolitique au pétrole à une dépendance aux métaux et minerais nécessaires à la fabrication des batteries. Des pays comme l’Australie et le Chili pour le lithium, l’Indonésie pour le nickel, la République démocratique du Congo pour le cobalt, le Chili pour le cuivre et la Chine pour le graphite deviendront des acteurs clés dans cette nouvelle ère automobile. Heureusement, la France possède plusieurs gigafactories de batteries et projette de créer une mine de lithium-métal dans l’Allier d’ici 2028, avec une capacité de production annuelle suffisante pour fabriquer 700 000 voitures électriques par an.

À lire aussi  L’impact de la hausse du tarif d’électricité sur le coût de la recharge des voitures électriques au Québec

Mais qu’en est-il de la taille et des caractéristiques des voitures électriques ? La plupart des voitures électriques sont surdimensionnées par rapport à nos besoins quotidiens. Avec une capacité moyenne de cinq places pour un besoin moyen de seulement 1,4 passager, une vitesse maximale de 180 km/h alors que la plupart du temps nous ne dépassons pas les 50 ou 80 km/h, une autonomie de 400 km pour des trajets moyens de 11 km et un poids allant jusqu’à 2,5 tonnes, il est évident que nous pouvons repenser notre approche de la mobilité.

Pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, il est essentiel de recourir davantage aux alternatives à la voiture individuelle. Il existe des véhicules intermédiaires entre le vélo et la voiture, mieux adaptés aux distances de moins de 80 km : les voiturettes électriques ultralégères de 1 à 3 places, les tandems, les rosalies, les speedelecs (des vélos à assistance électrique qui roulent jusqu’à 45 km/h), les vélos-cargos, etc. En privilégiant ces modes de transport plus sobres en ressources, nous pourrons réduire notre impact environnemental et tendre vers une mobilité plus durable.

La transition vers des alternatives à la voiture individuelle est incontournable si nous voulons préserver notre planète et construire un avenir plus respectueux de l’environnement. Nous avons les moyens de changer nos habitudes de déplacement et d’opter pour des solutions de mobilité plus écologiques. Il est temps d’embrasser cette transition et de construire ensemble un avenir meilleur pour tous.