Malgré les intempéries, des centaines d’acheteurs se sont rassemblés samedi matin sur un parking de supermarché à Romorantin, au cœur de la Sologne, pour tenter d’acquérir une voiture électrique du service d’autopartage parisien Autolib’, fermé en août.
Une ruée vers les économies de carburant
Les acheteurs, malgré la pluie, ont été attirés par cette opportunité d’économiser sur le carburant en achetant une voiture électrique à seulement 3 700 euros. Les organisateurs de la vente ont été submergés d’appels téléphoniques depuis l’annonce de l’événement il y a 48 heures.
Une vente qui a satisfait les attentes
La vente a commencé à 10 heures avec 200 personnes en attente. En fin de matinée, les 50 voitures présentées ont toutes été vendues. Les organisateurs ont ensuite ajouté 50 autres voitures, mais sans les présenter aux acheteurs qui paieront le prix annoncé sans les avoir vues.
Les acheteurs potentiels, principalement âgés et déjà propriétaires d’un véhicule, prévoient d’utiliser leur nouvelle acquisition pour des déplacements locaux. Ils sont tous intéressés par le coût d’utilisation réduit : pas d’essence, de l’électricité accessible à tous et une carte grise gratuite. De plus, l’assurance d’une voiture d’1 CV fiscal est également moins chère. La seule inconnue reste le service après-vente, qui devrait être assuré par le réseau Bluecar du groupe Bolloré, créateur du système Autolib’.
Une démarche écologique et économique
Les questions concernant l’état des voitures ont été soulevées lors de la vente. Ces voitures, un prototype en aluminium dessiné par Pininfarina, ont parcouru en moyenne 100 000 kilomètres depuis leur lancement en 2011. La carrosserie présente des bosses, des éraflures et des rayures témoignant de la conduite en milieu urbain. Cependant, les intérieurs ont été nettoyés, et les sièges en faux cuir gris sont propres.
La vente a été un véritable succès, avec toutes les voitures vendues en une heure. Les vendeurs ont mis en avant la prime d’État de 2 000 euros, accessible sous certaines conditions pour l’achat d’un véhicule électrique, même d’occasion. Au total, 3 500 Autolib’ ont été rapatriées de Paris vers Romorantin, dans l’ancien parking de l’usine Matra, lors du démantèlement du service en région parisienne.
Après cette vente éclair, d’autres voitures similaires seront vendues exclusivement par le garage de Charlotte Caravec, mais à des prix légèrement plus élevés, entre 4 500 et 4 700 euros. Cette opération a fait sensation et attiré des acheteurs en quête d’économie et d’écologie.