Les assureurs de logements ont économisé 226 millions d’euros pendant le confinement

Les assureurs de logements ont économisé 226 millions d’euros pendant le confinement

C’est passé inaperçu, mais le printemps dernier a été une aubaine financière pour les assureurs de logements. Selon une étude fouillée du courtier Réassurez-moi, le nombre de cambriolages est passé de 920 à 229 en moyenne par jour pendant le confinement, soit une baisse spectaculaire de 75%! Les dégâts des eaux ont également diminué de 30%. Au total, les compagnies d’assurance auraient économisé 226 millions d’euros sur cette période.

Grande dispersion des tarifs

Cette situation inédite offre une occasion en or pour se pencher sur l’assurance de son logement, son prix et ses garanties. Sur un marché de 42 millions de contrats pesant 10,5 milliards de primes versées en 2018, selon la Fédération française de l’assurance (FFA), il est crucial de comprendre comment fonctionne l’assurance multirisque habitation (MRH) et de trouver le meilleur tarif.

Le tarif d’une MRH est théoriquement fixé en fonction de la taille du logement, de son type (maison ou appartement), de sa localisation, de la valeur des objets assurés, des options éventuelles, etc. Cependant, malgré ces critères, les niveaux de cotisation peuvent varier considérablement d’un contrat à l’autre.

La preuve par l’exemple

Prenons deux cas pour illustrer cette disparité. Si vous possédez une maison de 4 pièces à Nantes, les tarifs annuels pour une couverture minimale (formule “de base”) vont de 194 € à la Mutuelle de Poitiers, 258 € à La Banque Postale, 300 € chez Allianz et 374 € chez Axa. Pour des garanties plus étendues (formule “confort”), les écarts sont également importants : GMF demande 274 € tandis que Groupama demande 447 €.

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Si vous louez un 2 pièces à Nancy, LCL vous facturera 273 € pour un contrat de qualité moyenne, alors que Groupama ne demandera que 144 € pour une couverture similaire. Les tarifs varient donc énormément d’un assureur à l’autre et un assureur compétitif dans une ville peut être mal positionné dans une autre.

Toujours comparer les garanties

Il est essentiel de prendre en compte les garanties en plus du tarif. Cependant, leur lecture peut être compliquée et fastidieuse. C’est là que notre comparateur d’assurances habitation entre en jeu. Il évalue les garanties de chaque MRH sur une échelle de 1 à 5, avec une appréciation globale et le tarif correspondant. Par exemple, dans le cas de Nantes que nous avons évoqué précédemment, l’offre de la Banque Populaire à 393 € est la plus avantageuse si l’on souhaite associer les meilleures garanties au prix le plus bas. Pour Nancy, le contrat proposé par la Maaf à 174 € offre une couverture satisfaisante à un tarif compétitif. Il est donc primordial de faire ses recherches et de comparer les offres, même si cela signifie changer d’assureur. En effet, près des deux tiers des assurés détiennent la même MRH depuis plus de 10 ans, alors que la fidélité n’est pas récompensée sur ce marché. Les meilleurs prix sont souvent réservés aux nouveaux clients.

Faire jouer la concurrence

En réalité, les assureurs ont aujourd’hui la possibilité de faire baisser leurs tarifs. Outre la conjoncture favorable de moins de sinistres au printemps, le risque habitation s’est fortement redressé ces dix dernières années, ce qui a entraîné une hausse des tarifs selon Cyrille Chartier-Kastler, dirigeant du cabinet indépendant GoodValue for Money. Il est donc important de convaincre les assurés des économies qu’ils pourraient réaliser en changeant de contrat, d’autant plus que selon une étude de 2015 de Que Choisir, une majorité des assurés seraient prêts à changer pour économiser jusqu’à 20%. Il est donc temps d’utiliser notre comparateur et de renégocier avec son assureur actuel, voire de changer complètement de MRH.

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