Depuis le 1er juillet 2016, les rues de la capitale française ne vibrent plus au son des Peugeot 205 ou Renault 21. En effet, les véhicules immatriculés avant 1997 sont désormais interdits de circulation à Paris. Cette mesure anti-pollution a provoqué l’indignation de l’association 40 Millions d’automobilistes, qui a décidé d’attaquer la mairie en justice pour demander des indemnisations.
Une perte financière pour les propriétaires
L’association estime que l’interdiction de circulation de ces modèles anciens inflige un préjudice financier aux propriétaires. En effet, selon l’avocat Jean-Baptiste Iosca, associé à cette action judiciaire, “personne ne voudra de votre voiture si elle ne peut plus circuler dans Paris et elle ne vaudra donc plus rien”. Cette mesure risque donc de dévaluer considérablement ces véhicules.
Combien de véhicules sont concernés ?
Selon 40 Millions d’automobilistes, plus de 870 000 véhicules sont concernés par cette restriction. Chacun de ces véhicules subira une dévaluation moyenne de 1 250 €, ce qui représente un total de 1,08 milliard d’euros, selon Pierre Chasseray, délégué général de l’association. Cependant, ces chiffres sont à prendre avec précaution. Le cabinet d’expert automobile Inovev estime plutôt qu’il y aurait environ 500 000 voitures datant d’avant 1997 encore en circulation en Île-de-France. De plus, il faut noter que ces véhicules âgés de plus de 20 ans ne valent déjà plus grand-chose à la revente.
Il est également important de souligner que l’âge moyen d’une voiture en France est de 8,7 ans.
Les automobilistes s’opposent également aux futures restrictions
Les plans anti-pollution de la ville de Paris prévoient plusieurs étapes. Entre 2017 et 2020, l’interdiction s’étendra à des modèles plus récents, jusqu’aux voitures immatriculées avant 2011. Cela signifie qu’une voiture sur sept roulant actuellement en Île-de-France sera bannie de Paris intra-muros. Face à ces restrictions futures, l’association 40 Millions de consommateurs se mobilise également. Selon Pierre Chasseray, “85 % des 6 millions de voitures particulières franciliennes” seront également exclues. Pour renforcer leur mouvement, les défenseurs des vieilles voitures encouragent les principaux concernés à se manifester sur le site “remboursemabagnole.com”.
Il est toutefois important de noter que les propriétaires de voitures de collection, tels que les DS ou les Traction, ont obtenu des dérogations et pourront continuer à rouler le long de la Seine.
En conclusion, l’interdiction des vieilles voitures à Paris a suscité la colère des automobilistes. Ils estiment que cette mesure entraîne une perte financière considérable pour les propriétaires de ces véhicules. De plus, ces restrictions devraient s’étendre à des modèles plus récents dans les années à venir, ce qui inquiète encore davantage les automobilistes.
