Les véhicules autonomes sont sans aucun doute l’une des innovations les plus fascinantes de l’intelligence artificielle, car ils sont sur le point de révolutionner nos modes de transport.
Cependant, au-delà de l’enthousiasme suscité par les premiers tests de voitures autonomes, le chemin à parcourir est probablement plus long et tortueux que ce que certains voudraient bien le croire. Les véhicules entièrement autonomes ne sont pas encore prêts à circuler sur nos routes, malgré les progrès techniques réels, comme en témoigne la vidéo montrant l’analyse en temps réel de l’environnement réalisée par l’autopilote v9 de Tesla.
Les défis du déploiement des véhicules autonomes
Cependant, en dehors du simple cadre de l’expérimentation, les voitures autonomes soulèvent des questions éthiques (notamment le dilemme du Tramway) et juridiques qui restent encore en suspens. En cas d’accident inévitable entre deux voitures d’une même marque, peut-on justifier que le modèle haut de gamme soit sciemment favorisé par le constructeur ? Les sociétés privées seront-elles en mesure d’expliquer à leurs clients fortunés qu’elles préfèrent, par principe, brider des modèles coûteux et à la vitesse de calcul plus rapide, afin de laisser à tous des chances égales ? Lorsqu’il y a un risque de collision avec un piéton, un enfant ou une personne âgée, à qui un véhicule autonome doit-il sauver la vie ? Et s’il s’agit de deux personnes du même âge ? Ces questions soulèvent des débats auxquels la société dans son ensemble doit réfléchir.
Si nous acceptons tant bien que mal ce que nous appelons le destin, le réflexe, la chance ou la malchance lors des accidents impliquant des conducteurs humains, il est beaucoup plus difficile d’accepter des choix froids et théorisés effectués en laboratoire. Les constructeurs de véhicules autonomes admettent d’ailleurs que la phase de transition, durant laquelle des véhicules autonomes circuleront sur nos routes aux côtés de véhicules conduits par des humains, sera la plus délicate.
Différents niveaux d’autonomie
Il convient néanmoins de noter que l’autonomie des véhicules est graduée et s’étend sur différents niveaux, numérotés de 1 à 5. Si le déploiement massif de véhicules autonomes de niveau 5 n’est pas pour demain, l’intégration de systèmes d’aide à la conduite de plus en plus performants suit actuellement son cours.
L’intelligence artificielle au-delà des transports routiers
Si les voitures autonomes sont le premier exemple qui nous vient à l’esprit, les avions sont équipés de pilotes automatiques depuis longtemps. Leurs performances ne cessent de s’améliorer et des avions entièrement autonomes voient le jour grâce aux progrès réalisés dans le domaine des drones. La navigation maritime n’est pas en reste, avec des bateaux autonomes et des systèmes d’aide à la navigation. Il est intéressant de suivre les dernières actualités sur l’intelligence artificielle dans les transports.
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