Avez-vous déjà entendu parler de la “prime à la casse” ? Cette aide financière, destinée à l’achat d’un véhicule neuf en échange d’une ancienne voiture mise au rebut, est méconnue du grand public. Dans cet article, nous allons vous présenter les avantages de cette prime et son évolution au fil des années.
Une opportunité peu exploitée
Depuis sa mise en place en 2015, la prime à la conversion a été sollicitée seulement 19 000 fois, selon les chiffres de l’administration. Principalement associée à l’achat de véhicules électriques, cette prime reste peu utilisée pour le renouvellement du parc automobile. En effet, elle atteint jusqu’à 4 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique, mais son montant est moins élevé pour les autres types de véhicules.
Les nouvelles conditions en 2018
Au 1er janvier 2018, la prime à la conversion a subi de nombreux changements. Elle est désormais étendue et améliorée, à l’exception des véhicules électriques et hybrides rechargeables.
Les nouvelles conditions permettent aux véhicules diesel immatriculés avant 2001 (ou 2006 pour les ménages non imposables) et aux véhicules essence immatriculés avant 1997 de bénéficier de la prime. Cependant, ces véhicules anciens représentent une faible part du parc automobile.
La prime pour l’achat d’un véhicule électrique est passée de 4 000 € à 2 500 €, tandis que celle pour l’achat d’un hybride rechargeable est passée de 2 500 € à 1 000 €.
De plus, pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion, la prime est désormais de 1 000 € sans conditions de ressources pour les ménages non imposables, et de 2 000 € pour les autres ménages non imposables.
En ce qui concerne les véhicules thermiques, neufs ou d’occasion, la prime n’est plus liée aux normes Euro5 ou Euro6, mais est basée sur les nouvelles vignettes Crit’air. Ainsi, si le véhicule acheté peut bénéficier de la vignette Crit’air 1 ou 2 et émet moins de 130 g de CO2 par km, la prime s’élève à 1 000 €, sans conditions de revenus. Les ménages non imposables bénéficient quant à eux d’une surprime de 1 000 €, soit un total de 2 000 €.
Des exemples concrets
Malgré les exemples optimistes fournis par l’administration, il existe bien des occasions avantageuses grâce à la prime à la conversion.
Par exemple, une Renault Clio 1 de 1991 mise au rebut pour l’achat d’une Renault Clio 3 essence de 2006 (125g de CO2) pourrait coûter seulement 1 500 €, grâce à une prime maximale de 2 000 € pour un ménage non imposable.
De même, une Citroën C3 diesel de 2005 mise à la casse pour l’achat d’une Peugeot 207 diesel de 2013 (110 g de CO2) pourrait représenter un reste à payer de seulement 2 500 €, avec une prime de 2 000 €.
Une opportunité à saisir
Malgré les exemples fantaisistes de l’administration, il existe bien des occasions réelles pour bénéficier de la prime à la conversion.
Les modèles éligibles sont généralement des petites voitures, telles que la Citroën C1, la Peugeot 107, la Toyota Aygo, la Toyota Yaris, la Kia Picanto, ou encore la Renault Twingo 2.
Ces véhicules éligibles peuvent être trouvés pour des budgets autour de 3 500 €, mais ils ont souvent un kilométrage élevé. Cependant, avec une prime de 2 000 €, l’achat d’une occasion à petit budget devient une véritable opportunité.
Il est également possible de trouver des véhicules plus grands, comme la Peugeot 308, la Ford Focus ou la Citroën C4 Picasso, mais ils ont généralement un kilométrage plus élevé et nécessiteront donc des frais supplémentaires.
En conclusion, la prime à la conversion en 2018 offre de réelles opportunités pour l’achat d’une voiture d’occasion. Malgré les exemples exagérés de l’administration, cette aide financière peut être un véritable coup de pouce, en particulier pour les ménages non imposables. Toutefois, il est important de noter que les véhicules éligibles représentent une faible part du marché automobile.