Les avantages de la voiture électrique : un choix responsable pour l’environnement

Les avantages de la voiture électrique : un choix responsable pour l’environnement

Lorsque nous examinons la performance environnementale d’un véhicule, il est essentiel de prendre en compte non seulement son utilisation, mais également son cycle de vie complet. Cela comprend sa fabrication, l’origine de son carburant et sa capacité à être recyclé. Parmi les différentes options de véhicules durables, la voiture électrique représente un choix prometteur.

La voiture 100 % électrique : une alternative écologique

Contrairement aux véhicules traditionnels qui utilisent un moteur thermique, la voiture électrique fonctionne avec un moteur électrique alimenté par une batterie. Cette batterie est plus grande que celle d’un véhicule ordinaire et stocke l’électricité prélevée sur le réseau public.

Voici quelques étapes clés de son cycle de vie :

  • La production du moteur et de l’habitacle : Pour réduire le poids et la consommation, il est nécessaire d’utiliser des matériaux tels que le fer, le cuivre et des matières plastiques dérivées du pétrole. Cependant, cela n’implique pas de différence significative par rapport à un véhicule traditionnel.

  • La production de la batterie : La batterie d’une petite voiture électrique comme la Renault Zoé pèse environ 326 kg, tandis que celle de la Tesla Model S, offrant une autonomie de plus de 500 km, pèse environ 600 kg. La technologie prédominante est la batterie lithium-ion, qui nécessite l’extraction de métaux tels que le lithium (présent en Amérique latine), le cobalt et le nickel (présents en Afrique). Ces minéraux nécessitent une extraction et une transformation. Il est intéressant de noter que les “terres rares” (cérium, lanthane, néodyme, etc.), principalement disponibles en Chine, sont de moins en moins utilisées dans les voitures électriques, sauf pour faire fonctionner de petits moteurs tels que ceux des climatiseurs ou des ouvertures.

  • L’utilisation du véhicule : La “propreté” de la voiture électrique dépend de la façon dont l’électricité est produite dans le pays où elle est utilisée. En France, où environ 70 % de l’électricité est d’origine nucléaire, les émissions de gaz à effet de serre sont très faibles. Cependant, cette situation peut être différente en Allemagne, où le charbon et le gaz sont plus présents dans le mix énergétique. Le transport de l’électricité ne pose généralement pas de problème dans les pays industrialisés, grâce à leurs réseaux développés. Cependant, cela peut être un défi dans les pays d’Afrique où l’électrification est encore limitée. Il est important de noter que la voiture électrique émet toujours des particules de freinage.

  • La fin de vie du véhicule : Une opportunité intéressante réside dans la possibilité de réutiliser les batteries pour des usages stationnaires, comme le stockage de l’électricité produite en surplus par des éoliennes. Lorsqu’une batterie automobile a perdu environ 20 % de sa capacité, elle ne peut plus répondre aux exigences d’un véhicule, mais elle peut encore supporter des charges et des décharges régulières pour un usage stationnaire. Ce “deuxième cycle de vie” peut durer plusieurs années.

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Quel est le bilan global ?

Selon des estimations, sur une durée de vie d’une dizaine d’années, un véhicule électrique émet en moyenne deux à trois fois moins de gaz à effet de serre qu’un véhicule diesel ou à essence. Toutefois, ces chiffres peuvent varier considérablement en fonction du pays, de l’utilisation du véhicule (taille du moteur, partage de voitures, urbanisme) et des politiques publiques en matière de mobilité.

Le véhicule à hydrogène : une alternative à explorer

Le véhicule à hydrogène fonctionne également avec un moteur électrique, mais il produit lui-même son électricité grâce à une pile à combustible alimentée par de l’hydrogène. Il dispose également d’une batterie plus petite et d’un réservoir à haute pression contenant le gaz.

Parmi les questions à prendre en compte concernant le cycle de vie de ce type de véhicule, deux points sont essentiels :

  • L’hydrogène utilisé est-il “propre” ? Aujourd’hui, 95 % de l’hydrogène est produit à partir d’hydrocarbures tels que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. L’idéal serait de le produire à partir d’électricité renouvelable grâce à l’électrolyse, mais cela nécessiterait la mise en place d’une nouvelle filière.

  • Comment l’hydrogène est-il livré jusqu’au véhicule ? Contrairement au réseau électrique et au gaz naturel qui sont largement distribués, il n’existe pas encore de réseau aussi étendu pour l’hydrogène.

Quel est le bilan global ?

Selon une étude de l’ADEME, l’hydrogène produit à partir d’énergies fossiles aura une empreinte carbone neuf fois plus élevée que celle de l’hydrogène “vert”. En ce qui concerne le transport de l’hydrogène vert jusqu’à une station d’avitaillement, les émissions de CO2 sont multipliées par trois pour chaque tranche de 100 km.

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En conclusion, la voiture électrique représente un choix responsable pour l’environnement, avec un bilan carbone généralement inférieur à celui des véhicules traditionnels. Cependant, la question de l’hydrogène en tant que carburant alternatif nécessite encore des recherches et des avancées technologiques pour en faire une option durable et respectueuse de l’environnement.