Les batteries des voitures électriques : un enjeu écologique crucial

Les batteries des voitures électriques : un enjeu écologique crucial

Depuis plusieurs années, les voitures électriques suscitent des débats intenses sur leurs bienfaits écologiques. Certains remettent en question la recyclabilité des batteries des véhicules électriques et affirment que leur production entraîne une empreinte carbone considérable. Si la première affirmation est en partie fausse, il est certain que les batteries représentent le principal défi environnemental des voitures électriques. Explications.

La place centrale des batteries dans les enjeux écologiques des voitures électriques

Un débat fait rage entre les défenseurs des voitures électriques et ceux qui estiment que ce mode de transport est loin d’être écologique. Pour les uns, les véhicules électriques permettent de réduire considérablement les émissions de CO2 dans l’atmosphère, ce qui en fait la solution ultime pour le transport individuel dans les années à venir. Pour les autres, les batteries, qui fonctionnent à l’électricité, posent problème sur le plan environnemental pour deux raisons principales :

  • Les batteries des voitures électriques ne seraient pas recyclables ;
  • La fabrication des batteries contribuerait à la pollution de l’environnement, ce qui signifie que sans recyclage, leur production représente un risque environnemental majeur.

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Le recyclage, un enjeu écologique fondamental pour la production de batteries électriques

Contrairement à ce que certains affirment, les batteries lithium des voitures électriques sont recyclables. Les acteurs de l’industrie sont d’ailleurs aujourd’hui en mesure de recycler la quasi-totalité des matériaux des batteries. De plus, ils sont tenus par les dispositions légales de recycler les batteries électriques en fin de vie, conformément au Code de l’environnement français et à la directive européenne 2006/66/CE.

Par ailleurs, de nouveaux accords ont été obtenus par l’Union européenne concernant le recyclage des batteries. Ces mesures obligeront les industriels à recycler un certain pourcentage de matières premières : 90 % du cobalt et du nickel, ainsi que 50 % du lithium, devront être recyclés d’ici 2027, puis respectivement 95 % et 80 % en 2031. Ainsi, la récupération des matériaux des batteries constitue l’une des principales solutions pour limiter l’empreinte carbone générée par leur production, notamment liée à l’extraction minière.

De plus, les instances européennes ont pris des mesures pour imposer aux constructeurs l’inclusion de matières premières recyclées dans la fabrication de nouvelles batteries. En 2031, les batteries devront contenir 16 % de cobalt recyclé et 6 % de lithium et de nickel recyclés, puis respectivement 26 % de cobalt, 12 % de lithium et 15 % de nickel en 2036.

Un marché du recyclage encore balbutiant

Bien que le recyclage des batteries électriques soit en bonne voie, il est encore trop tôt pour crier victoire. Pour le moment, le secteur du recyclage est confronté à deux problématiques qui freinent ses effets sur l’environnement :

  • Le coût élevé des opérations ;
  • Le manque de batteries à recycler en raison du faible nombre actuel de voitures électriques en fin de vie.

Selon les experts, il faudra attendre 2030, voire 2035, lorsque l’interdiction de vente de voitures thermiques neuves sera effective, pour que le marché du recyclage atteigne sa maturité. D’ici là, le recyclage des batteries des voitures électriques risque de rester marginal en Europe, malgré quelques initiatives déjà prises par les constructeurs. De plus, certains spécialistes estiment que sans recyclage, des matériaux tels que le lithium ou le cobalt pourraient rapidement manquer.

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