Les biais cognitifs : Comment notre cerveau nous trompe-t-il ?

Définition Biais cognitif

Définition Biais cognitif
Illustration David Plunkert

Le biais cognitif est un mécanisme de pensée qui altère notre jugement et fausse notre prise de décision. Étudiée en psychologie cognitive, cette notion trouve également des applications dans d’autres domaines tels que l’UX Design et l’ergonomie. En tant que spécialistes du référencement et rédaction SEO, nous ne sommes pas épargnés par ces biais cognitifs !

Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

Un biais cognitif est un schéma de pensée trompeur et faussement logique qui nous permet de prendre rapidement des décisions ou de porter des jugements. Ces biais influencent nos choix, surtout lorsque nous sommes confrontés à une grande quantité d’informations ou à des contraintes de temps. Ils altèrent donc notre raisonnement.

Biais cognitifs codex Modèle Algorithmique de John Manoogian
Modèle Algorithmique : John Manoogian III (télécharger le document)
By Jm3 [CC BY-SA 4.0], from Wikimedia Commons

Pour prendre des décisions ou donner un sens à un événement, notre cerveau utilise des croyances subjectives inconscientes. Cela augmente le risque d’erreurs de jugement. Ce mécanisme est systématique et varie d’une personne à l’autre. Cependant, il est possible d’en prendre conscience pour exercer notre libre arbitre.

Les biais cognitifs sont également étudiés dans des domaines tels que les sciences cognitives, le marketing, la publicité et le design d’expérience utilisateur. Ils permettent de comprendre et de prévoir les comportements des individus, qu’ils soient utilisateurs ou consommateurs.

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D’où viennent les biais cognitifs ? Bref historique

La théorie des biais cognitifs a été développée dans les années 70 par les psychologues Amos Tversky et Daniel Kahneman. Leur objectif était de comprendre les prises de décision irrationnelles dans le domaine économique.

Biais cognitif Illustration David Plunkert HOLT sub jumbo
Illustration David Plunkert

Dans son livre publié en 2012, D. Kahneman distingue deux systèmes de pensée : le système 1, automatique et incontrôlable, qui fonctionne par associations d’idées, d’émotions, etc., et le système 2, plus lent et plus calculateur, qui nécessite un effort mental.

Biais cognitif, dissonance cognitive et distorsion cognitive

Les biais cognitifs étaient autrefois utiles pour faire face à des situations dangereuses et s’adapter aux changements. Aujourd’hui, ils sont perçus de manière plus négative. Il est important de ne pas les confondre avec la dissonance cognitive ou la distorsion cognitive, qui sont liées à l’état émotionnel de l’individu et peuvent entraîner des pathologies.

Les distorsions cognitives sont des erreurs que nous commettons lorsque nous interprétons mal notre environnement. La dissonance cognitive, quant à elle, correspond à la tension interne qui naît lorsque nos pensées, croyances, émotions et attitudes entrent en contradiction les unes avec les autres.

L’importance des biais cognitifs en design d’expérience utilisateur

Les sciences humaines et cognitives sont essentielles pour garantir une expertise ergonomique fiable. Elles permettent aux UX Designers de concevoir des produits innovants, des services, des applications ou des sites web répondant aux besoins des utilisateurs. Les biais cognitifs, utilisés intelligemment en UX Design, jouent un rôle crucial pour :

  • Comprendre la psychologie humaine et être empathique ;
  • Anticiper l’utilisation d’un produit ou d’un service ;
  • Prévoir la réception d’un service ou d’un produit avant son lancement ;
  • Proposer à l’utilisateur une interface en accord avec ses schémas de pensée ;
  • Améliorer et personnaliser l’expérience utilisateur ;
  • Augmenter le retour sur investissement (ROI) ;
  • Fidéliser les clients d’une entreprise.
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Il est cependant important de se questionner sur l’éthique de l’exploitation des biais cognitifs lorsque l’objectif est de manipuler les utilisateurs ou les consommateurs pour qu’ils agissent comme l’entreprise le souhaite. De plus, il est essentiel que l’équipe de conception soit consciente de ses propres biais psychologiques, qui pourraient fausser sa compréhension des utilisateurs lors des tests.

UX Designer et l’utilisateur : biais cognitifs fréquents

Les biais cognitifs peuvent également tromper les UX designers. En tant que designers, nous sommes également sujets à des biais psychologiques inconscients. De plus, nos choix et notre attitude peuvent involontairement pousser les utilisateurs à adopter ces mécanismes cognitifs. Bien qu’il soit impossible d’énumérer tous les biais cognitifs à prendre en compte, voici quelques-uns des plus courants, notamment lors des tests utilisateurs :

Exemples de biais cognitifs

  • Effet de récence : tendance à mieux se souvenir des informations les plus récentes ;
  • Effet de primauté : tendance à se souvenir des premières informations ;
  • Dissonance cognitive : tendance à éliminer les contradictions dans notre raisonnement ;
  • Cadrage : façon dont une situation ou un problème est présenté, ce qui modifie notre interprétation ;
  • Effet de halo : tendance à généraliser un jugement à partir d’un élément ;
  • Conformisme / Effet de mode : tendance à croire ce que la majorité pense et à vouloir lui ressembler.

Les designers peuvent également être victimes de biais cognitifs tels que le biais d’immunité à l’erreur, qui les empêche de repérer leurs propres erreurs de conception, ou le biais d’échantillonnage, qui consiste à tirer des conclusions à partir d’un échantillon non représentatif des utilisateurs finaux.

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Il est donc primordial de faire preuve de rigueur lors des tests utilisateurs pour éviter que les biais cognitifs ne faussent les résultats.

Conclusion

La découverte des biais cognitifs a été une avancée majeure dans les sciences cognitives, les sciences humaines et sociales, ainsi que dans la compréhension des interactions entre l’homme et la machine. Lors des tests utilisateurs, nos réponses sont souvent influencées par notre contexte et notre culture, ce qui peut constituer à la fois un avantage exploitable et un obstacle à la validation d’un prototype. Même les designers UX peuvent être victimes de biais cognitifs, notamment en refusant de reconnaître leurs propres biais. Comprendre les utilisateurs et se mettre à leur place est la clé d’une expérience utilisateur réussie. Il est donc essentiel que les designers, les experts en ergonomie et tous les professionnels impliqués dans un projet soient conscients des biais cognitifs et de leur impact.