Depuis plusieurs années, le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques a considérablement augmenté à Charleville-Mézières. Avec près de 150 stations, cette agglomération des Ardennes semble être un exemple en matière de mobilité verte. Cependant, la réalité est tout autre pour les utilisateurs au quotidien, qui doivent faire face à de nombreux problèmes tels que des pannes fréquentes, des bugs informatiques et des incivilités.
Des difficultés rencontrées par les utilisateurs
Anaïs Brux, une jeune mère de famille habitant à Sedan, en témoigne. Chaque jour, elle se rend à Charleville-Mézières en voiture électrique pour gérer sa boutique de prêt-à-porter. Malheureusement, elle rencontre régulièrement des problèmes liés aux bornes de recharge. Certaines sont en panne depuis des mois, d’autres sont bloquées par des automobilistes non électriques.
Pour pouvoir recharger son véhicule, Anaïs utilise l’application Clem, qui lui permet de voir en temps réel quelles bornes sont disponibles. Malgré cela, elle doit souvent payer entre 6 et 10 euros par branchement, ce qui lui revient cher à la fin du mois.
Un véritable casse-tête pour les utilisateurs
La situation s’est encore aggravée récemment, avec presque toutes les bornes affichées en gris sur l’application, c’est-à-dire inactives ou en maintenance. Cette situation est stressante et angoissante pour les utilisateurs qui dépendent de leur voiture électrique au quotidien.
Face à ces problèmes récurrents, Anaïs a contacté à plusieurs reprises le gestionnaire client et la métropole, mais sans succès. Elle a finalement décidé de rendre sa voiture électrique et de revenir à une voiture essence ou hybride.
Les dysfonctionnements entre les prestataires
Selon Jeremy Dupuy, vice-président d’Ardenne Métropole et utilisateur de voiture électrique, ces problèmes sont dus aux mauvaises relations entre le gestionnaire client, l’entreprise parisienne Clem, et le gestionnaire technique, les Ardennais de Nexans Interface. Ces deux prestataires se renvoient mutuellement la responsabilité des pannes et des dysfonctionnements.
Des solutions en perspective
Malgré ces difficultés, Jeremy Dupuy assure que la situation devrait s’améliorer à partir du mois de mars 2022. La métropole envisage de travailler avec un prestataire unique qui regroupe à la fois la partie commerciale et la partie technique de maintenance. La principale piste envisagée est la reprise du contrat commercial par l’entreprise Nexans Interface.
En attendant, les utilisateurs de voitures électriques à Charleville-Mézières doivent faire preuve de patience et trouver des alternatives pour recharger leur véhicule.
Malgré les difficultés rencontrées, la mobilité verte reste une priorité pour la ville de Charleville-Mézières. Espérons que les problèmes liés aux bornes de recharge seront résolus rapidement pour permettre aux utilisateurs de profiter pleinement de leur véhicule électrique.
