Les vacances ont commencé ce week-end, avec leur lot habituel de bouchons, et il faut maintenant ajouter l’encombrement des bornes électriques prises d’assaut dans les stations-service. Alors que les voitures thermiques seront interdites à la vente en 2035, le réseau de recharge est déjà insuffisant pour répondre à la demande actuelle.
Des kilomètres de bouchons cumulés
Ce samedi midi, plus de 900 kilomètres de bouchons ont été recensés. Comme chaque année, il est préférable de suivre les conseils de Bison Futé pour éviter ces moments de congestion qui mettent à rude épreuve les nerfs des conducteurs et des passagers.
Les ralentissements sur les autoroutes s’accompagnent désormais d’autres types de bouchons dans les stations-service, que ce soit pour faire le plein d’essence ou, depuis quelque temps, le plein d’électricité. Même si le réseau de bornes de recharge progresse, la France manque encore de points de recharge. Le nombre de bornes accessibles au public augmente d’au moins 3000 chaque mois.
Une offre de bornes électriques en progression
En mai, la France a franchi le cap des 100 000 bornes électriques, soit le double de ce qui était disponible sur le territoire fin 2021. La situation s’améliore également sur les autoroutes, avec la quasi-totalité des 369 aires de services équipées à la fin du mois de juin. Cependant, avec seulement 2922 points de charge, il faudra encore un peu plus de temps pour faire le plein d’énergie. Bien que la majorité de ces stations soient équipées de bornes plus puissantes.
Par exemple, APRR se félicite d’offrir des stations de recharge tous les 30 kilomètres environ. L’enjeu n’est pas tant pour cet été ou les étés suivants, car les véhicules thermiques restent majoritaires. Cependant, à mesure que la date de 2035 approche, les risques de saturation augmentent. En effet, à partir de cette date, les voitures thermiques neuves seront interdites à la vente.
Des tarifs revus à la baisse
Plusieurs gestionnaires de bornes électriques ont récemment revu leurs tarifs à la baisse. Par exemple, Electra a réduit ses tarifs d’environ 10% avant les vacances. Tesla et Ionity ont également emboîté le pas, en proposant des offres plus avantageuses pour les abonnés. Cette concurrence a du bon, même si pour l’instant, les 800 000 conducteurs de véhicules électriques semblent peu sensibles aux évolutions des tarifs. Il est également à noter qu’au cours du dernier mois, le prix de l’essence a baissé en moyenne d’environ 5%.
Pourquoi les prix baissent-ils pour les voitures électriques ?
La baisse des prix s’explique en partie par l’effet de la concurrence, mais également par la baisse des prix de l’électricité sur le marché de gros où les opérateurs de bornes se fournissent. Cette baisse est significative, avec une baisse de trois fois le cours du kilowattheure livrable en 2024. Cela a permis aux opérateurs de baisser leurs tarifs avant la période des vacances.
De plus, l’État a mis en place un bouclier tarifaire pour soutenir les gestionnaires de bornes qui avaient été durement touchés par la flambée des prix de l’électricité en fin d’année. La durée de cette baisse des prix dépendra de l’évolution du marché de gros, qui reste volatile sur le plan international. Une chose est sûre, malgré la récente baisse, les prix restent plus élevés qu’avant la crise.
Pierrick Fay
