La tuberculose, une maladie infectieuse grave, est provoquée par une famille spécifique de bactéries appelées mycobactéries tuberculeuses. Ces micro-organismes se caractérisent par leur capacité à se multiplier lentement dans l’organisme, à survivre longtemps dans l’environnement et à se transmettre facilement.
Quelle est la cause de la tuberculose ?
En France, la forme humaine de la tuberculose est principalement due à la bactérie Mycobacterium tuberculosis, également connue sous le nom de bacille de Koch ou BK. Dans d’autres régions du monde, d’autres types de bacilles tuberculeux existent, en particulier en Afrique. Auparavant, la tuberculose bovine et ovine était responsable de nombreuses infections chez l’homme, mais grâce à des mesures de dépistage systématique et à la pasteurisation du lait, cette forme de tuberculose a disparu en Europe.
Comment se transmet la tuberculose ?
Seules les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire peuvent transmettre la maladie. La contamination se produit principalement par inhalation de gouttelettes microscopiques contenant les bactéries, projetées dans l’air lorsque la personne malade tousse, crache ou éternue.
La transmission de la tuberculose survient rarement lors d’un contact bref avec une personne infectée, comme une visite à l’hôpital ou un trajet en transport en commun. Dans la plupart des cas, la transmission se produit après des contacts répétés et prolongés avec la personne malade, que ce soit dans un contexte familial, de cohabitation, à l’hôpital ou dans des centres d’accueil pour personnes défavorisées. Les travailleurs sociaux sont particulièrement exposés au risque de tuberculose.
Existe-t-il des facteurs de risque pour la tuberculose ?
Certaines personnes présentent un risque plus élevé de développer une forme active de tuberculose, soit après une récente contamination, soit par réactivation d’une infection latente. Parmi ces personnes, on compte :
- Les personnes immunodéprimées
- Les personnes atteintes d’insuffisance rénale (risque multiplié par 10 à 26)
- Les personnes qui travaillent dans des environnements poussiéreux (risque multiplié par 30)
- Les diabétiques (risque multiplié par 2 à 4)
- Les personnes maigres (IMC inférieur à 18,5, risque multiplié par 2 à 3)
- Les fumeurs (risque multiplié par 2 à 4 pour une consommation moyenne de vingt cigarettes par jour)
- Les personnes souffrant d’alcoolisme chronique ou de toxicomanie
- Les personnes dont l’alimentation est déséquilibrée (végétaliens et personnes ayant subi un bypass gastrique sans supplémentation en vitamines)
- Certaines familles avec une prédisposition génétique favorable
De plus, les personnes vivant dans des conditions d’hygiène précaires ou des logements surpeuplés courent un risque plus élevé de développer une forme active de tuberculose, notamment dans les prisons, les camps de réfugiés et les logements vétustes et étroits.
Peut-on prévenir la tuberculose ?
La prévention de la tuberculose repose avant tout sur l’amélioration des conditions de vie : lutte contre la pauvreté, logements sains, lutte contre le surpeuplement et la malnutrition, etc. De plus, il est essentiel de lutter contre les facteurs de risque énumérés précédemment.
Pour les personnes exposées professionnellement à des patients atteints de tuberculose, la prévention repose sur un lavage régulier des mains et un dépistage régulier de la maladie. Un traitement antibiotique rapide des formes pulmonaires de la tuberculose permet d’éviter la propagation de la maladie dans l’entourage.
Enfin, pour les enfants à risque de tuberculose, la prévention passe par l’administration d’un vaccin antituberculeux appelé BCG. Ce vaccin est particulièrement efficace pour prévenir la tuberculose chez les enfants, en particulier la tuberculose méningée (infection des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière). Son efficacité chez les adultes varie d’une personne à l’autre.
Les recommandations vaccinales pour le BCG ont été modifiées. Depuis le 11 juillet 2007, la vaccination obligatoire par le BCG chez les enfants et les adolescents est suspendue, au profit d’une recommandation forte pour les enfants les plus exposés à la tuberculose. La vaccination par le BCG doit être réalisée de préférence dès la naissance ou au cours du premier mois de vie. Si la vaccination est effectuée après l’âge de trois mois, un test de réaction à la tuberculine doit être réalisé pour rechercher une éventuelle contamination après la naissance. Les revaccinations et les tests tuberculiniques systématiques de contrôle ne sont plus nécessaires.
Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l’état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L’évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.