200 millions de filles et de femmes dans le monde ont été victimes d’excision. Cette pratique, enracinée dans les traditions, a des conséquences désastreuses sur la vie des filles. Découvrez les causes de ce fléau et ses répercussions sur les victimes.
La tradition, principale cause des mutilations génitales féminines dans le monde
La propension à l’excision dans certains pays s’explique principalement par des raisons traditionnelles, culturelles et religieuses. Depuis des siècles, l’excision fait partie d’un rituel de passage à l’âge adulte pour les jeunes filles, souvent âgées d’à peine quinze ans, qui sont supposées se marier. Ainsi, cette pratique est traditionnellement effectuée juste avant le mariage, afin de rendre la jeune mariée “pure” aux yeux de son futur époux.
Malheureusement, l’excision a perdu son sens culturel et traditionnel au fil du temps. Aujourd’hui, cette opération est généralement réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la naissance en milieu urbain. Certains hommes refusent même d’épouser une fille non excisée, car l’excision est un moyen pour eux de contrôler la sexualité des femmes. Cette pratique est donc fortement ancrée dans les croyances et superstitions des communautés, ce qui la rend particulièrement difficile à éradiquer.
Les conséquences désastreuses de l’excision sur la vie des filles
Les mutilations génitales féminines constituent une violation manifeste des droits humains. Les conséquences de l’excision, qui s’aggravent à l’adolescence, sont nombreuses et violentes :
- Problèmes vaginaux et souffrances
- Saignements abondants
- Infections (tétanos, maladies sexuellement transmissibles…)
- Déscolarisation en cas de mariage précoce
- Douleurs en urinant
- Douleurs pendant les rapports sexuels et les menstruations
- Risques d’incontinence
- Complications lors des grossesses et des accouchements
- Infertilité
- Détresse psychologique
- État de choc violent et même la mort
La plupart des femmes excisées ignorent les conséquences catastrophiques de cette forme de mutilation génitale féminine. En effet, elles ne découvrent que plus tard, à l’adolescence, les problèmes de santé liés à cette pratique subie pendant leur enfance.
Nos actions pour lutter contre l’excision
L’ONG Plan International dénonce l’excision comme une violation fondamentale des droits des femmes et des enfants. Pour mettre fin à cette pratique, nous sensibilisons les communautés et mettons en place différentes actions pour changer les mentalités :
- Nous travaillons avec les mères, les pères, les chefs de communautés et les leaders religieux pour les sensibiliser aux conséquences néfastes de cette pratique traditionnelle sur la santé des filles, afin de faire évoluer les opinions sur cette pratique ancestrale.
- Nous formons des bénévoles issus des communautés afin qu’ils puissent diffuser ces messages auprès des populations, des chefs de village et même des gouvernements.
- Nous accordons une grande importance aux associations locales dans les pays où nous intervenons, car nous savons que leur implication sociale est essentielle pour avoir un impact réel dans la société.
- Nous organisons des cérémonies alternatives de passage à l’âge adulte, qui remplacent l’excision des filles en leur permettant de célébrer leur transition vers l’âge adulte de manière respectueuse.
- Nous menons des actions de plaidoyer auprès des gouvernements, en les incitant à prendre des mesures pour favoriser l’abandon de cette pratique. Nous souhaitons également que l’excision soit interdite par la loi dans tous les pays concernés.
- Nous soutenons l’éducation des filles en mettant l’accent sur leurs droits, afin qu’elles puissent se défendre contre l’excision. En effet, cette pratique entraîne d’autres problèmes qui privent les filles de leurs droits, tels que le mariage précoce et le rejet de la scolarité.
Nous sensibilisons également le grand public aux dangers de l’excision à travers nos campagnes, notamment la campagne “L’excision, c’est non !”.
En conclusion, l’excision est une pratique préjudiciable qui a des conséquences désastreuses sur la vie des filles. Il est essentiel de continuer à lutter contre cette pratique, d’éduquer les communautés et de faire en sorte que les gouvernements prennent des mesures pour mettre fin à cette violation des droits humains. Ensemble, nous pouvons contribuer à protéger les droits et la santé des filles et des femmes partout dans le monde.
