Les constructeurs automobiles sont de plus en plus préoccupés par les ventes de voitures électriques sur le marché. Les représentants officiels des différentes marques expriment un certain pessimisme quant à l’augmentation faible des ventes.
Un marché saturé ?
La croissance des ventes de voitures électriques commence à ralentir en raison d’un intérêt décroissant de la part des clients. Serions-nous arrivés à un point où le marché est saturé ? Jusqu’à récemment, les prévisions étaient très optimistes. La Tesla Model Y est même devenue la voiture la plus vendue au monde en début d’année.
Cependant, il se peut que le marché soit saturé et que ceux qui souhaitaient acheter une voiture électrique l’aient déjà fait, laissant les autres conducteurs préférer ou même devoir rester avec un véhicule à essence.
Qu’en est-il de l’avenir ? Il est difficile de le prédire avec certitude. Le ralentissement des ventes peut être le résultat de la situation générale du marché automobile, qui connaît un ralentissement en raison de l’augmentation des prix et des coûts ainsi que de la baisse du pouvoir d’achat des clients. Une autre possibilité est que le vivier de personnes intéressées par les voitures électriques, les pionniers de l’automobile électrique, soit en train de se tarir et atteigne ses limites.
Il est également possible qu’il s’agisse simplement d’une suspension temporaire des achats et que tout reprenne à l’automne. Ce ne sont que quelques scénarios possibles, mais ils sont tous très probables.
La question du prix
Le développement des voitures électriques est étroitement lié à la disponibilité des infrastructures et aux possibilités financières. Malheureusement, il n’y a toujours pas de voitures électriques bon marché sur le marché, à l’exception des Dacia Spring, qui restent rares.
Dans les 18 prochains mois, nous devrions voir arriver sur le marché la nouvelle Citroën C3 électrique, la Renault 5 et la Volkswagen ID.2. Leur prix devrait se situer autour de 25 000 euros pour la version de base, bien moins que les 35 à 45 000 euros actuels.
Les constructeurs automobiles ont de bonnes raisons de s’inquiéter et se demandent ce qui va se passer ensuite, comme ils l’expriment dans leurs déclarations. Linda Jackson, la PDG de Peugeot, a récemment déclaré que c’était le marché, ou plutôt les clients, qui décideraient ce qui est le mieux pour eux. Elle a raison, car de nombreuses personnes ne voient aucune raison de payer plus cher pour de nouvelles technologies.
Les annonces des constructeurs automobiles semblent également prendre en compte ces facteurs. Peugeot vient d’annoncer qu’il conserverait les moteurs à combustion interne plus longtemps que prévu. Mercedes a également revu à la baisse sa part de véhicules électriques pour 2028, et Volkswagen travaille à améliorer ses moteurs à combustion interne. D’autres constructeurs et groupes adoptent des initiatives similaires.
Tout le monde attend maintenant de voir ce qui va se passer avec la norme Euro 7, que la France demande l’annulation, et comment les ambitieux plans d’électrification de l’Europe à partir de 2035 se dérouleront. Aujourd’hui, rien n’est aussi sûr qu’il y a quelques années…
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