Les Deepfakes : Définition, Utilisations et Risques

Les Deepfakes : Définition, Utilisations et Risques

Les deepfakes sont devenus un sujet d’intérêt majeur dans le monde de la technologie. Ces techniques de synthèse multimédia basées sur l’intelligence artificielle sont capables de créer des visages et des vidéos ultra-réalistes, laissant place à de nombreuses utilisations mais aussi à des risques.

Qu’est-ce qu’un deepfake ?

Le terme “deepfake” a été initialement utilisé pour désigner le remplacement du visage humain. Aujourd’hui, il englobe toute modification d’image réalisée à l’aide de l’intelligence artificielle. Amine Kacete, ingénieur au laboratoire IA de l’IRT B<><com, explique qu’il existe différentes catégories de deepfakes :

  • Le “face swap” est la technique la plus connue, permettant de superposer le visage d’une personne sur celui d’une autre de manière très réaliste.
  • La synthèse intégrale consiste à créer une photo d’une personne qui n’existe pas réellement. La machine est chargée de générer un visage ultra-réaliste.
  • Il est également possible de modifier certains traits ou attributs du visage d’une seule personne, voire de prendre l’apparence d’une autre personne dans une vidéo.

Comment sont générés les deepfakes ?

Les deepfakes sont générés grâce à l’apprentissage profond ou l’intelligence artificielle. Laurent Amsaleg, directeur de recherches et responsable de l’équipe Linkmedia, explique que les visages sont générés par une machine qui a appris à reconnaître les caractéristiques d’un visage humain en analysant des millions d’images. Les résultats obtenus sont stupéfiants.

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Comment détecter les deepfakes “malveillants” ?

La qualité des deepfakes s’est considérablement améliorée ces dernières années, ce qui facilite leur manipulation. Cependant, Amine Kacet souligne qu’il est possible de les détecter grâce à des bases de données constituées d’expressions faciales humaines. Ces bases de données permettent de développer des algorithmes de détection, en se basant sur différents scénarios et qualités d’images. Par exemple, les deepfakes intégraux ont souvent du mal à reproduire les mouvements des yeux de manière réaliste.

Les deepfakes ont aussi des utilisations positives…

Les deepfakes ne sont pas uniquement utilisés à des fins malveillantes. Laurent Amsaleg évoque les avancées scientifiques permises par l’intelligence artificielle, notamment dans l’animation de personnages réalistes dans les jeux vidéo. De plus, certains algorithmes ont été développés pour comprendre le mouvement des lèvres, ce qui facilite le doublage de films dans d’autres langues. Malgré ces utilisations positives, il est essentiel de rester vigilant face aux dérives potentielles.

Avec le progrès technologique, quels sont les risques liés aux deepfakes ?

Alain Droniou soulève la question de la génération de vidéos complètement artificielles à partir de rien. Si cela devient possible à l’avenir, il sera très difficile de remonter à la source d’une vidéo manipulée. Amine Kacet ajoute que, pour l’instant, il est possible de générer une image statique à partir de rien, mais pas une personne en train de parler. Cependant, nous ne sommes pas très loin de pouvoir générer du contenu entièrement artificiel à partir d’une simple description textuelle, conclut Laurent Amsaleg.

Image Deepfake

Il est donc crucial de se familiariser avec les deepfakes, de comprendre leurs utilisations possibles et les risques qu’ils comportent. La vigilance et la responsabilité sont de mise pour éviter les manipulations malveillantes et garantir la confiance dans les médias numériques.

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