Au lendemain de l’incendie qui a ravagé 500 hectares à Argelès-sur-Mer, Saint-André et Sorède, les habitants se réveillent face à un paysage dévasté. Un camping, des maisons et un entrepôt ont subi d’importants dégâts. Le ministre de l’Écologie, Christophe Béchu, s’est rendu sur place pour constater l’ampleur des dégâts.
Un paysage calciné
L’incendie a débuté en fin d’après-midi dans la commune de Saint-André, au pied du massif des Albères, dans le sud des Pyrénées-Orientales, avant de se propager à Argelès-sur-Mer et Sorède.
Ce mardi matin, 450 pompiers sont encore mobilisés. À Saint-André, ils restent vigilants et tentent de maîtriser les départs de feu. Des images tournées par Victoire Panouillet et Lou Florentin témoignent de la situation dans la matinée.
Des maisons détruites
Trente maisons ont été touchées par cet incendie violent, selon la préfecture. Huit d’entre elles ont subi d’importants dégâts.
“La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de victime”, a déclaré le préfet selon l’AFP. Le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du département rapporte que 17 pompiers ont été légèrement blessés en inhalant des fumées. Un pompier a fait une chute grave et a été transporté à l’hôpital. En fin de journée, le ministre Christophe Béchu a rassuré sur son état de santé qui ne suscitait plus d’inquiétude.
Les pompiers se sont employés à noyer toutes les fumerolles pendant de longues heures pour éviter que l’incendie ne reprenne là où il avait été maîtrisé.
Le camping des Chênes rouges en proie aux flammes
Le camping des Chênes rouges, situé à l’ouest d’Argelès-sur-Mer sur la route de Sorède, a été totalement détruit lors de la nuit précédente. Ce mardi matin, des témoins ont constaté que des bungalows étaient à terre et que les arbres avaient été carbonisés.
“Il n’y a plus rien” et “c’est impressionnant”, peut-on entendre sur une vidéo tournée par des témoins mardi matin.
Des fumées s’échappaient encore des débris du camping, ce qui était une crainte des pompiers en raison de possibles nouveaux départs de feu.
Le ministre de l’Écologie, Stéphane Béchu, s’est rendu sur place mardi après-midi pour constater les dégâts. Il a déclaré : “Le camping est dévasté. La situation est assez simple : quand le feu a commencé à se propager dans les bungalows, les bouteilles de gaz qu’ils contenaient ont provoqué des explosions, rendant impossible l’intervention des pompiers au milieu de ces pièges et de ces explosions en série.”
La quasi-totalité du camping des Chênes rouges, situé au pied du massif des Albères, une zone classée rouge par la préfecture des Pyrénées-Orientales en raison du risque incendie “exceptionnel”, a été consumée par les flammes.