L’épilepsie est une condition caractérisée par des activités électriques anormales dans le cerveau, se manifestant sous la forme de crises épileptiques. Ces crises ne sont pas toutes les mêmes. Selon leur forme et leur intensité, il existe plusieurs types d’épilepsie chez l’adulte. Il est crucial que l’entourage puisse décrire les symptômes observés lors des crises pour aider le neurologue à diagnostiquer et traiter la maladie.
Les crises d’épilepsie partielles
Les crises d’épilepsie dites “partielles” ou “focales” se produisent lorsque l’activité électrique anormale n’affecte qu’une zone spécifique du cerveau, sans se propager. Dans ce cas, la personne reste consciente.
Les crises partielles sont qualifiées de “simples” lorsqu’elles provoquent des symptômes discrets tels que des hallucinations (tous les sens peuvent être touchés), des contractions musculaires, des picotements dans les membres ou des bouffées d’émotion inattendues.
Les crises partielles sont qualifiées de “complexes” lorsqu’elles se manifestent également par un regard fixe, des mouvements répétitifs sans raison apparente, ainsi qu’une incapacité à se souvenir clairement de ce qui s’est passé pendant la crise.
Les crises d’épilepsie généralisées
Les crises d’épilepsie sont qualifiées de “généralisées” lorsque l’activité électrique anormale se propage à l’ensemble du cerveau. On distingue quatre types de crises d’épilepsie généralisées. Certaines personnes épileptiques ressentent des symptômes précurseurs appelés “aura”, tels que des hallucinations, de la nervosité, de l’irritabilité, un sentiment de peur ou des impressions de déjà-vu.
Les absences généralisées
Les “absences”, anciennement appelées “petit mal”, touchent principalement les enfants âgés de cinq à douze ans. Il s’agit de crises d’épilepsie sans convulsions : la personne perd brièvement contact avec son entourage, son regard devient vide et elle peut cligner des yeux. Ce phénomène peut se répéter plusieurs fois par jour ou parfois par heure. Les parents et les enseignants pensent parfois que l’enfant est souvent dans la lune.
Les crises tonico-cloniques
Les crises tonico-cloniques, anciennement appelées “grand mal”, se manifestent par une perte de conscience entraînant une chute, des convulsions, de la salive au bord des lèvres (les mâchoires se contractent et la personne ne peut plus déglutir), et parfois des vomissements, une perte d’urine ou de selles, ainsi qu’une brève interruption de la respiration qui provoque une cyanose (la personne devient bleue).
Ce type de crise est impressionnant pour l’entourage et peut entraîner des blessures causées par la chute et la perte de conscience. Généralement, la crise s’arrête d’elle-même en moins de deux minutes.
Les crises myocloniques
Les crises “myocloniques” se caractérisent par des secousses musculaires soudaines et répétées au niveau des bras et des jambes, principalement au réveil. La personne s’en rend compte et peut lâcher des objets ou tomber. Par exemple, un adolescent peut renverser involontairement son verre de jus de fruit ou son bol de chocolat au petit-déjeuner.
Les crises atoniques
Les crises “atoniques” sont plus rares et se manifestent par une perte soudaine de tonus musculaire. La personne s’affaisse pendant quelques secondes puis se relève et peut reprendre sa marche normalement.
Que faire face à une crise d’épilepsie ?
Il est impossible d’arrêter une crise qui a commencé, il faut donc laisser la crise se dérouler en soutenant le patient.
Les choses à faire en cas de crise d’épilepsie
- Placer la personne en position latérale de sécurité dans un espace dégagé pour éviter les blessures.
- Desserrer ses vêtements, lui placer un oreiller ou un vêtement replié sous la tête si possible, lui enlever ses lunettes si nécessaire, et rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle récupère après la crise.
- Il peut être utile pour les médecins de noter la durée de la crise.
Les choses à ne pas faire en cas de crise d’épilepsie
- Transporter la personne sauf si elle se trouve dans un endroit dangereux.
- Gêner ses mouvements.
- Lui donner des médicaments ou de l’eau pendant la crise.
L’idée selon laquelle la personne peut avaler sa langue et s’étouffer est fausse. Ne mettez pas vos doigts dans sa bouche, car il y a un risque de morsure.
Doit-on appeler un médecin ou les pompiers en cas de crise d’épilepsie ?
Ce n’est pas toujours nécessaire si l’on sait que la personne est épileptique. Cependant, il est fortement recommandé de le faire dans les cas suivants :
- Si la crise dure plus de cinq minutes.
- Si les crises se répètent sans retour à la normale entre les crises.
- Si la personne ne reprend pas conscience dans les dix minutes.
- Si la personne s’est blessée.
Peut-on prévenir les crises d’épilepsie ?
La plupart du temps, les personnes atteintes d’épilepsie n’identifient pas de facteurs déclencheurs des crises. Cependant, il existe parfois des facteurs qui semblent augmenter le risque de crise d’épilepsie et qu’il est préférable d’éviter si possible :
- Le manque de sommeil, la fatigue et le stress.
- Les efforts physiques intenses.
- Les émotions fortes, positives ou négatives.
- La chaleur et la fièvre.
- Le bruit et la musique à fort volume.
- Les lumières clignotantes : jeux vidéo, écrans, boîtes de nuit, ainsi que la conduite automobile sur une route bordée d’arbres à intervalles réguliers (effet stroboscopique). On parle alors d’épilepsie photosensible.
- La consommation de drogues, d’alcool ou d’une quantité excessive de caféine.
Remarque : Cet article, rédigé en collaboration avec un rédacteur scientifique, reflète l’état actuel des connaissances sur le sujet. Toutefois, les connaissances scientifiques évoluent et peuvent rendre cet article partiellement obsolète. Il ne remplace pas les recommandations et les conseils de votre médecin ou de votre pharmacien.