Les différents types d’hébergement pour les demandeurs d’asile en France

Les différents types d’hébergement pour les demandeurs d’asile en France

L’hébergement des demandeurs d’asile en France est un sujet complexe qui nécessite une approche réfléchie et adaptée. Les décisions d’admission dans un lieu d’hébergement, de sortie ou de modification du lieu de résidence sont prises par l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) en consultation avec le directeur du lieu d’hébergement. La situation spécifique du demandeur d’asile doit être prise en compte.

Les établissements d’hébergement pour demandeurs d’asile (CADA)

Les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) font partie du dispositif national d’accueil et constituent l’un des principaux types d’hébergement pour les demandeurs d’asile en France. Ces centres offrent des logements collectifs ou individuels, situés dans le même bâtiment ou dispersés sur plusieurs sites. Une place dans un CADA est proposée par l’OFII une fois la demande d’asile enregistrée.

À la fin de l’année 2021, sur un total de 45 473 places disponibles dans les CADA, 6,8% des occupants étaient des demandeurs d’asile déboutés (en séjour autorisé ou non).

Les centres d’hébergement d’urgence (HUDA, AT-SA, PRAHDA)

En raison du manque de places dans les centres d’accueil réguliers, les autorités françaises ont développé des dispositifs d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile. Différents systèmes existent, tels que l’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA), qui compte 46 809 places d’hébergement d’urgence à la fin de l’année 2022. Certaines de ces places sont situées dans des chambres d’hôtel.

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Le programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (PRAHDA) est géré au niveau national. Il consiste en des logements, la plupart du temps dans d’anciens hôtels, pour 5 351 personnes qui ont demandé l’asile ou qui souhaitent le faire et qui n’ont pas été enregistrées.

Les centres d’accueil et d’examen de situation administrative (CAES)

Depuis 2017, un nouveau modèle d’hébergement a été développé : les centres d’accueil et d’examen de situation administrative (CAES). Ces centres combinent l’hébergement avec un examen de la situation administrative de la personne, afin de l’orienter vers d’autres formes d’hébergement en fonction de sa procédure (asile, procédure Dublin, retour). À la fin de l’année 2022, il y avait un total de 5 122 places dans ces centres.

Les demandeurs d’asile sans hébergement

Malgré l’augmentation de la capacité d’accueil et la création de nouveaux types de structures, certaines régions continuent de faire face à de graves difficultés en matière d’hébergement des demandeurs d’asile. À la fin de l’année 2022, seulement environ 62% des demandeurs d’asile éligibles aux conditions matérielles d’accueil étaient effectivement hébergés. Ce constat a été condamné en décembre 2022 par le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale.

Les problèmes persistants à Calais et Grande-Synthe

À Calais et dans ses environs, ainsi qu’à Grande-Synthe, des opérations de démantèlement régulières ont été menées ces dernières années, mais des centaines de migrants vivent encore dans des camps précaires. Malgré les opérations d’évacuation, les conditions de vie restent précaires et l’accès à l’eau, à la nourriture et aux installations sanitaires est insuffisant.

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L’évolution de la capacité d’accueil

La capacité d’accueil des CADA a été développée de manière constante au fil des ans, mais la France a considérablement augmenté la capacité d’hébergement d’urgence grâce à la création de PRAHDA et à l’extension des centres d’hébergement d’urgence locaux. À la fin de l’année 2021, il y avait 51 796 places disponibles dans ces centres.

En conclusion, bien que des progrès aient été réalisés en matière d’hébergement des demandeurs d’asile en France, il subsiste encore de nombreux défis à relever. Les régions doivent continuer à développer leur capacité d’accueil et à améliorer les conditions de vie des demandeurs d’asile. Une attention particulière doit être accordée aux zones où les besoins sont les plus importants, comme Calais et Grande-Synthe.