Les écoles d’ingénieurs conduisent vers la voiture du futur

Les écoles d’ingénieurs conduisent vers la voiture du futur

Avec l’avènement de la voiture électrique, connectée et autonome, l’industrie automobile est en pleine mutation. Certaines compétences se dirigeront vers le déclin, notamment l’usinage de précision, la fonderie d’acier et le montage mécanique. Une étude prospective réalisée en novembre 2018 par l’Observatoire de la métallurgie sur l’impact de ces mutations sur l’emploi et les besoins en compétences le démontre. Les compétences nécessaires à la conception et à la production de véhicules connectés et autonomes sont également mises en lumière.

De la mécanique à l’électronique embarquée

Les véhicules connectés nécessitent des centaines de millions de lignes de code. C’est pourquoi il est essentiel de mobiliser des ingénieurs spécialisés en électronique embarquée, traitement de l’image et du signal, ainsi qu’en Big Data, intelligence artificielle et cybersécurité. Ces compétences seront indispensables à l’avenir.

Pour répondre à ces besoins en constante évolution, de nouvelles formations voient le jour dans les établissements d’enseignement supérieur. Parmi eux, l’Estaca (techniques de construction aéronautique et automobile), l’Esiea (monde numérique) et l’ECE (anciennement l’École centrale d’électronique). En plus de leur spécialité dédiée aux systèmes embarqués, ces écoles proposent désormais une majeure consacrée aux véhicules connectés et autonomes (VCA).

Les quatre modules de formation offerts portent sur les usages clients, l’architecture et les outils des véhicules, les véhicules connectés et enfin, les véhicules autonomes. “L’idée est de donner aux élèves une vision technique à 360 degrés de leur environnement”, explique Olivier Chesnais, responsable de cette majeure. Ces modules ont été construits en collaboration avec des acteurs majeurs de l’industrie automobile, tels que Valeo, Faurecia, Transdev, Vector et AVL. Il est également à noter que PSA et Renault ont conjointement réalisé le module de formation sur les véhicules autonomes.

Développement de l’alternance

La première promotion d’environ quarante élèves, en dernière année, a commencé en septembre 2019. Les diplômés devraient arriver sur le marché en septembre ou en octobre. “À la demande des industriels, une formation en apprentissage sera mise en place en 2021”, indique le responsable de la majeure. La Plateforme Automobile (PFA) et la Société des Ingénieurs de l’Automobile (SIA) ont également apporté leur soutien.

L’Estaca propose également une formation en alternance pour l’obtention d’un diplôme d’ingénieur spécialisé en véhicules connectés et autonomes. Également élaborée avec l’aide des acteurs de l’industrie automobile, cette formation comprend 1 200 heures de cours. Elle est destinée aux techniciens expérimentés souhaitant se reconvertir. La première promotion a débuté l’année dernière. Parmi les principaux axes du programme, citons les sciences humaines et sociales, le numérique, les systèmes et réseaux embarqués, les véhicules autonomes et communicants, ainsi que les motorisations. Cela permettra aux étudiants de se préparer aux métiers de l’ingénierie du futur et aux services associés.

Alternance
[Image: Formation en alternance]

Au vu des évolutions rapides du secteur automobile, il est crucial pour les écoles d’ingénieurs de s’adapter et de former une nouvelle génération d’ingénieurs capables de relever les défis de la voiture du futur. Grâce à ces formations spécialisées, l’industrie automobile pourra continuer à innover et à répondre aux besoins croissants de la société.