Vous souhaitez acheter une maison individuelle ? Avant de vous laisser emporter par vos rêves, il est essentiel de vérifier certains éléments clés pour éviter les mauvaises surprises.
Lorsque vous visitez une maison repérée en ligne ou dans une agence immobilière, il est important de ne pas être captivé par un coup de cœur éventuel. Certains points essentiels doivent être examinés attentivement lors de la visite. Voici les principaux :
L’état du bâtiment
Murs, planchers, charpente, toiture… Il n’existe pas de diagnostic immobilier permettant d’évaluer précisément l’état du bâtiment. Il est donc important de prendre le temps de parcourir les pièces et de repérer les éventuels problèmes. Par exemple, une fissure dans un mur ou sur le rebord d’une fenêtre peut être anodine la plupart du temps, mais si elle traverse toute la longueur, cela peut révéler un problème de fondation.
Il est également crucial de prêter attention à la présence de peinture écaillée, de taches d’humidité, de moisissures ou de fuites d’eau. Il est essentiel de déterminer leur origine, car cela peut être lié à un dégât des eaux, une infiltration ou un taux d’humidité élevé. Ces problèmes peuvent avoir des conséquences sur la structure de la maison et la santé des habitants.
La charpente et le toit
Lors de la visite d’une maison, il est recommandé de vérifier la charpente et le toit. Les ardoises ou les tuiles cassées, les sous-pentes ou les charpentes endommagées doivent alerter les futurs acheteurs. Les travaux de réparation peuvent rapidement atteindre un minimum de 50 000 euros. Si possible, il est judicieux de se faire accompagner par un artisan pour observer l’isolation du toit et la qualité de la charpente. Le bois doit être sec et un son creux peut révéler la présence de termites. Le vendeur est tenu de fournir un diagnostic anti-termites et mérules lorsque le bien se trouve dans une zone infestée. Il est également important de consulter l’historique des travaux effectués sur le toit.
Le réseau d’énergie
Dans ce domaine, vous pouvez vous fier aux diagnostics obligatoires. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) vous donne une première indication sur le niveau d’isolation du bien. Si le logement a plus de 15 ans, vous pouvez également demander le diagnostic électrique pour vous assurer que l’installation est aux normes et qu’elle garantit votre sécurité.
Assurez-vous de vérifier la conformité du tableau électrique, la présence d’éventuels fils dénudés et la mise à la terre des prises. Si des travaux sont nécessaires pour mettre l’installation aux normes, il est conseillé de demander l’avis d’un professionnel afin de connaître le budget nécessaire avant de faire une offre d’achat. N’oubliez pas de vérifier l’état de la plomberie.
Le mode de chauffage
Vérifiez le fonctionnement des installations de chauffage : chauffage électrique, chaudière au fioul ou au gaz, chauffe-eau, etc. Demandez également une facture d’électricité et/ou de gaz correspondant à un mois d’hiver pour évaluer précisément le budget énergie.
Concernant la chaudière, bien qu’elle ne fasse pas l’objet d’un diagnostic obligatoire, il est recommandé de demander le contrat d’entretien qui doit normalement être effectué une fois par an. En cas de sinistre causé par l’installation, l’assurance habitation ne couvrira pas si le contrat de maintenance annuelle n’a pas été respecté. La même attention doit être portée à la cheminée, pour laquelle il est important de demander le certificat de ramonage.
L’assainissement
Il est crucial de savoir si la maison est raccordée au tout-à-l’égout collectif. Si elle dispose d’un dispositif d’assainissement individuel, demandez au vendeur l’état d’entretien de la fosse septique, par exemple en consultant une facture de la dernière vidange réalisée par une entreprise spécialisée. Lors de la signature du compromis de vente, un document de contrôle de conformité doit être fourni. Si des travaux sont nécessaires, demandez un devis, car ils peuvent rapidement augmenter le budget d’achat de la maison.
La surface
Contrairement à un appartement, la loi Carrez, qui définit la mesure de la surface habitable, ne s’applique pas aux maisons individuelles, sauf si elles se trouvent en copropriété. La surface mentionnée dans l’annonce immobilière n’est donc donnée qu’à titre indicatif. N’hésitez pas à mesurer vous-même et à demander un plan précis si possible.
Maison en copropriété
Certaines maisons individuelles peuvent être en copropriété (copropriété horizontale). Si c’est le cas, vous aurez des charges communes à payer et vous devrez respecter un règlement de copropriété qui fixe les règles concernant l’aspect extérieur des logements et les activités autorisées. En cas de lotissement, les règles de copropriété s’appliquent uniquement aux parties communes.
Les vices administratifs
Il est important de vérifier que les travaux réalisés par le propriétaire (toit-terrasse, aménagement des combles, surélévation, etc.) sont conformes aux autorisations d’urbanisme nécessaires, notamment la déclaration en mairie. Si ce n’est pas le cas, le vendeur devra régulariser la situation avant la signature de l’acte de vente. Il convient également de prêter attention à l’existence d’une servitude ou d’un droit de passage pouvant entraver d’éventuels projets de construction. Généralement, c’est au notaire de contacter les services du cadastre et la mairie pour effectuer les vérifications nécessaires.
En suivant ces conseils, vous serez en mesure de faire une visite efficace et de prendre une décision éclairée lors de l’achat d’une maison. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels si vous avez des doutes ou des questions spécifiques.