Les émissions de CO2 : La réalité de la voiture électrique

Émissions de CO2  : l’impasse de la voiture électrique

L’approche de la COP21 pousse le gouvernement français à promouvoir la voiture électrique comme une solution pour le climat. Cependant, contrairement à ce que l’on pense généralement, la voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique, qu’elle fonctionne à l’essence ou au diesel.

Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a révélé que la fabrication des batteries est si polluante en CO2 qu’il faudrait parcourir entre 50 000 et 100 000 km en voiture électrique pour que son impact sur l’environnement devienne inférieur à celui d’une voiture thermique. Cela équivaut à environ 15 à 30 km par jour, tous les jours de l’année, pendant 10 ans !

Étant donné que les voitures électriques sont principalement utilisées pour de courts trajets, il est peu probable que cette distance soit jamais atteinte. De plus, toute la quantité de CO2 émise par une voiture électrique est libérée dans l’atmosphère avant même d’avoir parcouru un seul kilomètre, tandis qu’une voiture thermique émet son CO2 au fil des années.

Il est souvent prétendu que la voiture électrique ne produit pas de particules fines. Cependant, selon le magazine Science et Vie, “les pneus, les freins et l’usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diesel”. Bien que la voiture électrique émette moins de particules que la voiture thermique, elle possède toujours des freins, des pneus et roule sur le bitume !

En fin de compte, la voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique. Les sommes astronomiques investies dans son développement sont donc injustifiées. Par exemple, le gouvernement français a lancé un plan visant à installer 7 millions de bornes de recharge électrique, pour un coût d’environ 70 milliards d’euros. De plus, le bonus “écologique” à l’achat d’une voiture électrique dépasse souvent les 10 000 euros par véhicule, principalement bénéficiés par des ménages aisés.

En réalité, en France, la voiture électrique peut être considérée comme une “voiture nucléaire”, car la quasi-totalité des bornes de recharge électrique sont connectées au réseau électrique ordinaire, dont 80% provient de l’énergie nucléaire. Les certifications écologiques mises en avant par les entreprises telles que Bolloré et ses Autolib, Bluecub et Bluely ne sont que des artifices, car l’électricité utilisée est la même que partout ailleurs.

Il est important de souligner que notre intention n’est pas de promouvoir la voiture thermique, qui est également néfaste pour l’environnement. Cependant, personne ne penserait à offrir 10 000 euros pour l’achat d’une voiture diesel, à lui réserver des places de stationnement privilégiées ou à subventionner le carburant.