La voiture autonome est une technologie en constante évolution qui promet de révolutionner notre façon de conduire. Mais qu’est-ce qu’un véhicule autonome exactement et comment fonctionne-t-il ? Découvrons ensemble les réponses à ces questions et les différents niveaux d’autonomie !
Qu’est-ce qu’un véhicule autonome ?
Un véhicule autonome offre à son conducteur différents modes de conduite, certains permettant une délégation de conduite. Les voitures seront d’abord équipées de diverses aides à la conduite, puis l’intégration et l’amélioration de ces aides conduiront ultimement à une délégation plus avancée de la conduite.
Comment fonctionne une voiture autonome ?
Les voitures autonomes nécessitent plusieurs éléments essentiels. Tout d’abord, un ensemble de capteurs (radars, lidars, caméras, systèmes de positionnement par satellite, odomètres, etc.) associés à une cartographie très détaillée de l’environnement, y compris la signalisation routière, afin de créer une représentation précise de l’environnement et de déterminer la position exacte du véhicule. De plus, des systèmes de communication permettent d’échanger des informations avec d’autres véhicules et l’infrastructure routière (feux de signalisation, etc.). Enfin, une intelligence artificielle analyse ces informations et prend les décisions nécessaires, qui sont ensuite mises en œuvre par des systèmes mécatroniques agissant sur la direction, l’accélération et les freins. Les voitures autonomes sont également équipées d’interfaces adaptées pour interagir avec les utilisateurs et les autres usagers de la route.
Quels sont les différents niveaux d’autonomie ?
Le terme “véhicule autonome” désigne généralement un véhicule capable de se déplacer dans son environnement sans intervention humaine. Cependant, cette autonomie complète sera atteinte progressivement. L’organisation SAE International a établi en 2014 une classification des niveaux d’autonomie en fonction de la capacité des systèmes et de l’interaction requise par le conducteur.
Niveau 0 : pas d’autonomie
Au niveau 0, le conducteur est responsable de toutes les actions liées à la conduite.
Niveau 1 : assistance du conducteur
Au niveau 1, le véhicule est équipé de systèmes d’aide à la conduite (ADAS) qui peuvent amplifier une manœuvre d’urgence, alerter en cas de danger, ou offrir plus de confort, comme le régulateur de vitesse adaptatif. Cependant, le conducteur reste responsable du véhicule et ne bénéficie que d’une assistance partielle.
Niveau 2 : autonomie partielle
Au niveau 2, le conducteur dispose d’aides à la conduite combinant la direction, l’accélération et les freins. Le véhicule peut gérer automatiquement les distances de sécurité, rester centré sur sa voie en suivant le marquage au sol, et éventuellement changer de voie après confirmation du conducteur. Il peut également s’arrêter et redémarrer dans les embouteillages sans intervention du conducteur. Cependant, le conducteur doit garder les mains sur le volant en tout temps et superviser toutes les manœuvres. C’est le niveau maximal d’autonomie actuellement autorisé par la législation européenne.
Niveau 3 : autonomie conditionnelle
Au niveau 3, le conducteur peut temporairement lâcher le volant dans certaines situations, comme les embouteillages sur voie rapide. Cependant, il doit toujours rester vigilant et prêt à reprendre le contrôle en quelques secondes, lorsque le véhicule lui demande de reprendre la conduite. Cette autonomie de niveau 3 est autorisée dans certains pays, mais pas encore en France.
Niveau 4 : forte autonomie
Au niveau 4, le conducteur n’est plus tenu de surveiller la conduite, mais doit rester à bord du véhicule prêt à reprendre le contrôle si nécessaire. L’électronique gère tous les aspects de la conduite, permettant au conducteur de se concentrer sur d’autres activités, telles que la lecture ou le visionnage de films. Le niveau 4 sera d’abord proposé sur les autoroutes.
Niveau 5 : autonomie totale
Le niveau 5 est le niveau d’autonomie le plus élevé. À ce niveau, il n’y a plus besoin de conducteur, car le véhicule peut conduire entièrement de manière autonome, que ce soit pour trouver une place de parking ou pour transporter des passagers en tant que taxi. La voiture autonome de niveau 5 peut même se passer de volant et de pédales.
Les avantages d’une voiture sans conducteur
La sécurité routière est le principal avantage de la voiture autonome. En effet, 94 % des accidents de la route sont causés par une erreur humaine. Selon une étude du cabinet McKinsey, l’adoption généralisée de la voiture autonome permettrait d’économiser 190 milliards de dollars en frais médicaux et d’assurance, rien qu’aux États-Unis ! De plus, la voiture autonome offrirait une mobilité et une indépendance accrues aux personnes handicapées. Elle augmenterait également la capacité des routes en réduisant la distance entre les véhicules, ce qui permettrait une circulation plus fluide et une réduction de la consommation d’énergie. Enfin, la voiture autonome ouvre la voie aux “robotaxis” partagés, sachant qu’un véhicule personnel passe en moyenne 95 % de son temps à l’arrêt.
Les voitures autonomes de Renault
Renault est l’un des constructeurs les plus avancés dans le domaine de la voiture autonome. La marque a présenté plusieurs concept-cars très avancés, imaginant un futur où la voiture autonome et partagée devient la norme. Renault a également lancé des expérimentations en France avec des services de voitures autonomes à la demande. L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi prévoit de commercialiser 40 véhicules de niveau 2 d’ici 2022, dont 15 Renault. La technologie sera disponible sur les modèles Clio, Captur et Espace dès 2020.
Quel avenir pour les véhicules autonomes ?
La voiture autonome ne sera pas disponible du jour au lendemain. Son déploiement sera progressif, avec l’intégration progressive de fonctionnalités autonomes et de la connectivité embarquée. De plus, la réglementation doit évoluer pour permettre la cohabitation des véhicules autonomes avec les autres usagers de la route. Les conditions d’homologation des véhicules de niveau 3 sont encore en cours d’élaboration. Un cadre légal devrait être défini en Europe dans les 2 à 3 prochaines années.
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