Les étapes de développement d’un cancer de l’estomac

Les étapes de développement d’un cancer de l’estomac

En France, le cancer de l’estomac est un problème de santé majeur, avec environ 6 500 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et 4 500 décès. Cependant, il est important de noter que ces chiffres sont en baisse significative depuis trente ans, plaçant désormais le cancer de l’estomac au 13ème rang des cancers les plus fréquents dans le pays.

Comment déterminer le stade d’un cancer de l’estomac grâce au système TNM ?

Pour évaluer l’étendue d’un cancer de l’estomac, les médecins utilisent le système TNM. Ce système prend en compte plusieurs éléments cruciaux :

  • La profondeur de la tumeur dans les différentes couches de l’estomac (Tumor, T),
  • L’atteinte ou non des ganglions lymphatiques par des cellules cancéreuses (Nodes, N),
  • La présence ou non de métastases dans des parties du corps plus éloignées (Metastasis, M).

En fonction de ces éléments, le cancer de l’estomac peut être classé en différents stades, notés de 0 à 4 (ou I à IV), en utilisant des chiffres romains. Voici une brève description de chaque stade :

  • Stade 0 : Ce stade correspond à une tumeur in situ, c’est-à-dire localisée uniquement dans l’estomac.
  • Stade 1 : Une tumeur unique de petite taille est présente.
  • Stade 2 : La tumeur présente un volume local plus important et s’est développée à travers les parois de l’estomac.
  • Stade 3 : Les ganglions lymphatiques ou les tissus avoisinants sont envahis par la tumeur.
  • Stade 4 : Le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps, sous forme de métastases.

Quelles sont les caractéristiques des cancers de l’estomac aux différents stades ?

Un cancer de stade 1 est considéré comme le moins avancé et le plus facile à traiter. Il correspond à une petite tumeur située dans la couche la plus interne de l’estomac, sans envahissement ganglionnaire.

Le stade 2 indique un cancer de sévérité intermédiaire. La tumeur s’est développée à travers les parois de l’estomac.

Le stade 3 correspond à une tumeur qui s’est propagée aux ganglions lymphatiques.

Le stade 4 est le plus difficile à traiter, car le cancer s’est étendu à d’autres parties du corps, comme les poumons, les os ou le péritoine. On parle alors de cancer de l’estomac métastatique.

Quelles sont les perspectives de survie selon le stade du cancer de l’estomac ?

L’espérance de vie d’un patient atteint d’un cancer de l’estomac dépend principalement du stade de la maladie. Cependant, il est important de noter que les statistiques de survie sont des estimations générales et ne permettent pas de prédire la survie d’un individu en particulier.

Selon la Société Canadienne du Cancer, voici les taux de survie à 5 ans en fonction du stade du cancer de l’estomac :

  • Stade localisé : 69% de survie après 5 ans.
  • Stade régional : 31% de survie après 5 ans.
  • Stade avec métastases : 5% de survie après 5 ans.

Quels traitements sont proposés en fonction du stade du cancer de l’estomac ?

Le choix des traitements dépend de plusieurs caractéristiques du cancer, telles que sa localisation, son type histologique, son stade et son grade. Une concertation pluridisciplinaire entre les médecins et le patient est nécessaire pour déterminer le traitement approprié. Voici quelques exemples de traitements possibles :

  • Pour les cancers à un stade précoce et limités à la muqueuse de l’estomac, un traitement par endoscopie ou une chirurgie seule peuvent être proposés.
  • Pour les cancers à un stade localisé, la chirurgie est généralement le traitement de référence. Une chimiothérapie peut être proposée avant et après l’intervention.
  • Pour les cancers à un stade localement avancé, la chirurgie en association avec la chimiothérapie est le traitement recommandé. Une radiothérapie postopératoire peut également être envisagée.
  • Pour les cancers à un stade métastatique, la chimiothérapie est généralement le traitement principal. Une chirurgie peut parfois être proposée avant la chimiothérapie.

Il est essentiel de souligner que chaque cas est unique, et que le traitement recommandé peut varier en fonction des circonstances individuelles.

Ce contenu a été vérifié par le Pr Frédérique Peschaud, chirurgien viscéral et digestif.