Les fake news, ou fausses informations, représentent un véritable problème de notre ère digitale. Elles sont diffusées dans le but de tromper les lecteurs et d’influencer leur opinion sur des sujets variés. Certaines sont créées de toutes pièces avec des titres accrocheurs pour augmenter le trafic sur les sites internet. Au fil des années, ce phénomène s’est répandu sur le Web, au détriment des internautes.
La propagation des fake news
Internet regorge de ressources, mais il est également un vecteur idéal pour les fake news. Des plateformes telles que Google News, Facebook ou encore Twitter ont indirectement contribué à leur propagation. Face à cette situation, les géants du Web ont mis en place des dispositifs pour pénaliser les médias qui véhiculent ces mensonges, afin de regagner en crédibilité auprès de leurs utilisateurs.
Lors des élections présidentielles de 2017 en France, Mark Zuckerberg a fermé plus de 30 000 comptes suspects. De son côté, Twitter a identifié plus de 50 000 bots liés au gouvernement russe, qui cherchaient à influencer les élections présidentielles américaines de 2016.
Comment se protéger des fake news ?
Il est essentiel de traiter la détection d’une fausse information comme un travail journalistique. Plusieurs questions doivent être posées pour évaluer la véracité d’une information. Tout d’abord, il est primordial de vérifier la source de l’information. Est-elle fiable et neutre ? A-t-elle intérêt à propager cette information ? Il est également important de noter que certaines études, en apparence sérieuses, peuvent être commanditées par des tiers dans le but d’améliorer leur image.
Qu’est-ce que les fake news ?
Les fake news sont des informations mensongères manipulées intentionnellement pour tromper le public. Bien que le terme soit un anglicisme, les internautes francophones, même ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement l’anglais, en comprennent le sens. Les fake news ont émergé avec l’explosion du flux d’informations sur le web. Comme il est plus facile de cacher une brebis noire parmi un grand troupeau de brebis blanches, les fake news passent souvent inaperçues parmi des milliers d’informations véridiques, en particulier lorsque les fausses informations sont habillées de vérités partielles.
Un des grands problèmes liés aux fake news est l’identification souvent difficile de leurs auteurs. L’impunité dont ils bénéficient les encourage à persévérer dans leurs manipulations.
Quel est l’objectif des fake news ?
Les fake news ne sont pas de simples blagues. Elles sont souvent propagées pour servir des intérêts économiques, financiers ou politiques. Elles ont pour objectif de manipuler l’opinion publique et de l’orienter dans la direction souhaitée par les manipulateurs. Par exemple, un auteur de fake news peut inventer un scandale sur la reine d’Angleterre pour déstabiliser la monarchie britannique et raviver le débat sur le républicanisme au Royaume-Uni.
Les fake news peuvent également être créées à des fins économiques ou personnelles, comme la diffamation d’une personne ou d’une entreprise dans le but de nuire à son image. Les failles des discours officiels sont souvent exploitées pour rendre les fake news crédibles aux yeux du grand public. Pour ceux qui les relaient, les fake news renforcent leur sentiment d’appartenance à un groupe social et satisfont leur besoin de reconnaissance.
Comment fonctionnent les fake news ?
Les fake news reposent en premier lieu sur des titres accrocheurs qui créent l’effet d’une bombe médiatique. Ces scoops, que les médias traditionnels ne possèdent pas, sont prétendument dévoilés en exclusivité aux lecteurs. Il est difficile de résister à cet appel à clics. Les contenus de ces articles sont totalement faux ou erronés, avec des mensonges souvent entourés d’une couche de vérité.
Une fois créées, les fake news sont amplifiées par les réseaux sociaux et se propagent à grande vitesse. Les manipulateurs profitent de notre capacité d’attention limitée et de notre tendance à croire que tout ce que nous lisons sur Internet est vrai pour diffuser leurs fausses informations. Ils savent quelles plateformes utiliser, car ils connaissent les chiffres qui leur importent. Par exemple, plus de la moitié des adultes américains (51 %) s’informent via les réseaux sociaux, notamment Facebook, la plupart du temps depuis leur smartphone.
De plus, les créateurs de fake news maîtrisent les algorithmes. Ils savent quels mots-clés utiliser et comment les placer, comment insérer des contenus tels que des vidéos et des photos qui plairont aux algorithmes et propulseront leurs fausses nouvelles en première ligne sur le web.
Source : Pew Research Center