Les fautes d’orthographe à éviter pour écrire impeccablement !

Les fautes d’orthographe à éviter pour écrire impeccablement !

Ah, la langue française ! Elle nous fait bien souvent écrire des choses étonnantes ! Des erreurs de placement de “s” et de “t”, des accords étranges et des traits d’union parfois surprenants… Il est en effet difficile de ne pas tomber dans ces pièges et de produire des lignes sans erreurs. Mais cela signifie-t-il pour autant que nous devons écrire au hasard ? Certainement pas !

La plupart des gens “est” ou “sont” ?

Le verbe s’accorde toujours en genre et en nombre avec le complément de la locution “la plupart”. On écrit donc : “la plupart des gens sont intéressants”. L’auxiliaire “être” est ici conjugué au pluriel en fonction de son sujet “les gens”. De la même manière, on note “la plupart du temps est consacré au travail”, car le verbe “être” est ici rapporté à un sujet singulier.

Il faut toutefois se rappeler que en l’absence de complément avec la locution, le verbe prend toujours la marque du pluriel. Le masculin prime. Donc, pour être correct, on écrira : “La plupart se sont absentés”.

Tous les lundi(s), toutes les “demi(s)-heure(s), à des années-lumière(s) ?

Selon le dicton, chaque jour suffit sa peine. Mais en ce qui concerne l’orthographe, il existe des règles immuables. Cela vaut également pour l’écriture des noms des mois et des jours de la semaine.
Les noms des mois prennent tous un “s” au pluriel. Par exemple : les “janviers”, les “févriers”, etc. Il en va de même pour les jours de la semaine. On écrit : “les lundis”, “les mardis”, “les dimanches”, etc.

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Mais attention ! On écrira : “Fermé les mercredi et vendredi de chaque semaine.” Car il n’y a qu’un seul mercredi et vendredi par semaine.

Quant à “demi(e)-heure”, lorsque “demi” précède un nom, ce dernier reste invariable et se lie au nom par un trait d’union. On écrit donc : “une demi-heure” et des “demi-heures”, tout comme “demi-finales”. Lorsque le terme “demi” suit le nom, il est précédé de la conjonction “et”, sans trait d’union, et ne s’accorde qu’en genre avec le nom. Par exemple : “cinq kilomètres et demi” et “deux heures et demie”.

Elle s’est plaint(e) ?

Lorsque le complément d’objet direct se trouve dans les pronoms personnels singuliers “me, te, le” et pluriels “nous, vous, les”, l’accord doit être fait. L’Académie française indique dans sa rubrique Dire/Ne pas dire les exemples suivants : “Je les ai plaints” et “Elle s’est plainte de la tête”. Précisons que le verbe pronominal s’accordera avec le terme “en”. La préposition ne jouant pas ici le rôle de COD. On écrit donc : “Elles s’en sont plaintes”.

Des “hommes clé(s)”, “des avant-première(s)”, “après-midi(s)”

Lorsque deux noms se suivent, ils s’accordent. Par exemple : “Un chou-fleur devient des choux-fleurs”. Mais attention, réfléchissons toujours ! Comme le note Jean-Joseph Julaud, en ce qui concerne la formule “des hommes clé”, il faut se souvenir que ce sont “les hommes” qui sont “la clé” d’un problème. Il en va de même pour “des voyages éclair”. Les voyages sont en “un éclair”. Donc, il n’y a pas d’accord.

Avec un nom + un adjectif, les deux mots varient. Par exemple : “Un beau-frère” et “des beaux-frères”, un “lieu-dit” et des “lieux-dits”. Il en va de même avec un adjectif + un adjectif.

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Quant à la construction verbe + complément, cela se complique ! Si le verbe ne prend pas la marque du pluriel, son nom varie (“des ouvre-boîtes”, “des pense-bêtes”, etc.) mais ce n’est pas automatique ! Ainsi, on peut très bien écrire “des réveille-matin”, des “au revoir”, des “faire-part”, “des on-dit”, etc.

De même, pour la construction préposition + nom. Si la préposition est invariable, ce n’est pas toujours le cas pour le nom. Par exemple : des “après-midi” mais des “avant-premières”.

N’oublions pas non plus que certains noms composés au singulier peuvent prendre la marque du pluriel. Par exemple : “un porte-serviettes”, “un porte-clés”.

Ils se sont “parlés” ou “parlé” ?

Si le complément d’objet direct précède le verbe, alors le participe passé s’accorde. Par exemple : “Ils se sont rincés”. Le pronom réfléchi “se” joue ici le rôle de COD. En revanche, si l’on écrit : “Ils se sont lavé les mains” (ils se sont lavés quoi ? Les mains). Le COD est situé après le verbe, il n’y a donc pas d’accord.

Dans la même lignée, le participe passé d’un verbe pronominal reste toujours invariable lorsque son pronom réfléchi est un complément d’objet indirect. Les sages donnent l’exemple de “se succéder”. Dans ce groupe verbal, “se” est un COI. Si on remplace une personne, on succède à quelqu’un, on lui succède. Il faut donc écrire : “Les différents stagiaires qui se sont succédé” et non “les différents stagiaires qui se sont succédés”.

On écrira de la même manière “ils se sont parlé” (ils ont parlé à quelqu’un), “elle s’est permis de parler à haute voix” (permettre à quelqu’un) MAIS “elles se sont appelées” (chacun a appelé l’autre).

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Bonus : “Tout” autre chose ou “toute” autre chose ?

Si “tout” peut être supprimé sans changer le sens des termes auxquels il se rapporte, alors il s’agit d’un adverbe et s’écrit “tout”, sans “e”. On note donc : “C’est une tout autre histoire”.

En revanche, lorsque “tout” devient un adjectif indéfini et ne peut pas être supprimé de sa phrase, il s’accorde avec le terme auquel il se rapporte. Par exemple : “Toute autre étudiante serait partie”.

Maintenant que vous connaissez ces règles incontournables, vous avez toutes les clés en main pour écrire impeccablement en français. À vous de jouer !

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