La question de l’égalité salariale fait toujours débat aujourd’hui. Selon les statistiques de l’INSEE, les femmes touchent en moyenne un salaire inférieur de 24,4% à celui des hommes en 2021. Alors, à travail égal, salaire égal ? Malheureusement, ce n’est pas encore la réalité.
Des écarts salariaux persistants
Même à temps de travail équivalent, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes se réduit seulement à 15,5%. Cet écart est plus important chez les cadres (16,1%) que chez les ouvriers (14,3%), les professions intermédiaires (12,2%) et les employés (4,7%). De plus, cette inégalité a tendance à s’accentuer avec l’âge et la taille de l’entreprise.
Les femmes de plus de 60 ans peuvent ainsi subir des écarts de salaire de plus de 27,5%, contre seulement 4,6% pour les moins de 25 ans. De même, les entreprises de plus de 5000 salariés enregistrent une différence de salaire à temps équivalent de 18,4%, qui descend à 8,6% pour celles de moins de dix salariés.
Pourtant, il est important de souligner que l’écart de salaire à temps de travail égal s’est globalement amélioré au fil des années, avec une réduction de plus de 6 points depuis 1995. La différence de volume de travail a également diminué, principalement en raison de l’essor du travail à temps partiel.
Une ségrégation professionnelle persistante
Les différences de postes occupés expliquent en partie les inégalités salariales à temps de travail équivalent. Les femmes et les hommes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs ou entreprises, ce qui crée une véritable “ségrégation professionnelle”. Les femmes sont souvent surreprésentées dans des métiers tels que secrétaires, caissières, aides ménagères ou infirmières.
De plus, les inégalités hiérarchiques persistent également. En 2021, les femmes ne représentent que 21,9% des salariés les mieux rémunérés. Cette situation souligne le besoin de continuer à lutter contre les stéréotypes de genre dans le monde du travail.
Les conséquences sur la vie familiale
Les disparités de salaires entre les sexes sont particulièrement marquées au moment de fonder une famille. À temps de travail équivalent, un père d’un seul enfant gagnera en moyenne 22,9% de plus qu’une mère. Cet écart se creuse encore davantage avec le nombre d’enfants : un père de trois enfants touchera alors en moyenne 44,6% de plus qu’une mère.
Selon l’INSEE, ces différences s’expliquent principalement par une baisse de salaire après la naissance pour les femmes, ainsi que des “carrières durablement ralenties par la suite”.
Il est donc primordial de continuer à sensibiliser et à lutter contre les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. La reconnaissance de la valeur du travail des femmes et l’égalité des chances sont des enjeux cruciaux pour une société plus équitable.
