L’association “40 millions d’automobilistes” a récemment interrogé ses sympathisants sur les réseaux sociaux pour connaître leur opinion sur le leasing social, une offre prétendument destinée à rendre les voitures électriques accessibles à tous, et savoir si cela les intéresserait. Bien que cette consultation ne constitue pas une étude à part entière, les réponses des automobilistes permettent tout de même d’identifier les obstacles liés à ce dispositif.
Le leasing social, c’est quoi ?
Le “leasing social” est l’une des promesses formulées par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022. L’objectif de cette offre, qui devrait être mise en place en 2024, est de permettre aux ménages les plus modestes (dont le revenu fiscal de référence par part ne dépasse pas 14 089€) de se procurer une voiture électrique pour 100€/mois.
Cette offre peine toutefois à séduire, puisque selon une enquête réalisée par OpinionWay pour Aramis Auto en septembre 2023, 54 % des ménages potentiellement éligibles ne seraient pas prêts à faire le saut vers l’électrique grâce à cette offre.
Les freins au leasing social
Mais alors, pourquoi ce dispositif de voiture électrique à 100€/mois peine-t-il à convaincre ? “40 millions d’automobilistes” a demandé l’avis de ses membres sur le leasing social via les réseaux sociaux.
L’une des notions qui revient le plus souvent dans les réponses est celle de l’”arnaque” et de l’”escroquerie”, soulevée par Chris, Catherine, Dominique, Jonathan, Benoît, Roman et bien d’autres.
Ce qui inquiète le plus dans ce dispositif, selon ceux qui ont exposé leurs raisons, est la perte de propriété. Marc commente ainsi : “En gros, tu paies toute ta vie pour quelque chose qui ne t’appartient pas”, un point de vue partagé notamment par Sonia, Joris et Babeth.
De nombreux répondants considèrent également que la location est trop contraignante : “Attention lorsqu’il faudra la rendre”, prévient Dominique.
Ensuite, c’est tout simplement la méfiance envers les véhicules électriques qui semble poser problème : Elo et Isabelle vont jusqu’à qualifier la voiture électrique d’”hérésie”, tandis qu’Aurélien nuance ses propos : bien qu’il ne soit pas un grand fan de l’électrique, il pourrait être intéressé à condition d’avoir un autre véhicule dans le foyer. Benjamin craint quant à lui de futures taxes sur la mobilité électrique, et John souligne l’impossibilité de recharger un véhicule de ce type en cas de coupure de courant.
Alors que le leasing social sera bientôt mis en place, convaincre les ménages modestes de passer à l’électrique via ce dispositif semble être un défi de taille pour le gouvernement. Affaire à suivre !