Les garagistes maintenant tenus de proposer des pièces auto d’occasion

Les garagistes maintenant tenus de proposer des pièces auto d’occasion

L’obligation pour les garagistes de proposer des pièces auto d’occasion est entrée en vigueur ce lundi 1er avril. Le nouvel arrêté du 8 octobre 2018, intitulé “relatif à l’information du consommateur sur les prix et les conditions de vente de pièces issues de l’économie circulaire dans le cadre des prestations d’entretien ou de réparation des véhicules automobiles”, impose la mise à disposition de pièces recyclées ou reconditionnées, en plus des pièces neuves, lors des réparations automobiles.

Quelles pièces sont concernées ?

La plupart des pièces sont concernées par cette nouvelle réglementation, à l’exception des pièces d’usure telles que les disques ou les plaquettes de frein. Les pièces de sécurité et les liaisons au sol ne peuvent également pas être remplacées par des pièces d’occasion.

D’où proviennent ces pièces de seconde main ?

Les garagistes peuvent se fournir auprès de centres VHU (Véhicule Hors d’Usage) pour des pièces de carrosserie, par exemple. Ces centres récupèrent des pièces issues de véhicules mis à la casse. Les garagistes peuvent également utiliser des gammes d’échange standard proposées par les équipementiers, telles que les injecteurs, les turbos et les démarreurs-alternateurs. Ces pièces sont reconditionnées par les équipementiers qui produisent également des pièces neuves. Dans les deux cas, la traçabilité de ces pièces peut être vérifiée et leur prix est généralement inférieur à celui des pièces neuves.

Une économie pour les automobilistes

Les pièces de réemploi sont vendues entre 30 et 40% moins cher que les pièces neuves, sauf en cas de promotions chez les professionnels indépendants de la pièce d’occasion. Depuis ce lundi, les garagistes sont tenus d’afficher dans leur établissement qu’ils proposent des pièces de réemploi. Ils doivent également fournir deux devis : l’un avec des pièces de réemploi et l’autre sans.

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Aucune obligation pour le consommateur

Rien n’oblige les automobilistes à accepter le devis avec des pièces d’occasion. Pour certaines pièces de réemploi, comme les éléments de carrosserie par exemple, il se peut qu’elles ne soient pas de la bonne couleur. De plus, ces pièces peuvent ne pas être disponibles, car elles dépendent des véhicules mis à la casse.

Selon Fabrice Godefroy, directeur général du groupement Alternative Autoparts, “cette loi est intéressante pour des éléments tels que les optiques de phare, reconditionnés dans les centres VHU, et de bonne qualité, ainsi que pour les pièces disponibles en échange standard. Ces dernières sont disponibles en permanence et bénéficient d’une garantie de deux ans”.

Cependant, dans le cas d’un véhicule sous garantie ou d’un rappel du constructeur, le garagiste n’a pas le droit de proposer des pièces d’occasion.

Il convient de souligner que le marché des pièces de seconde main existe déjà depuis environ cinq ans, en parallèle avec le développement de l’économie circulaire. “Tous les indépendants et la plupart des agents les proposent et les utilisent déjà, car ils entretiennent aussi bien les véhicules récents que les voitures de la famille sur lesquelles ils utilisent également des pièces d’occasion”, précise un porte-parole du CNPA (Comité National des Professionnels de l’Automobile). Toutefois, les pièces d’occasion issues de véhicules mis à la casse ne représentent que 2% du marché des pièces. Les pièces d’échange standard semblent plus répandues dans certains domaines, notamment par le biais de revendeurs indépendants. Chez Alternative Autoparts, par exemple, 95% des démarreurs-alternateurs vendus proviennent de ce dispositif.

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