Avant de quitter l’Australie, les Gitans pour moi n’étaient que des personnages de romans. Mais en France, j’ai découvert qu’ils étaient présents en grand nombre, qu’ils vivaient dans des caravanes (souvent grandes et coûteuses) et qu’ils voyageaient à travers le pays pour des travaux saisonniers tels que la cueillette des fruits. Ils se garaient principalement sur des terrains vacants en périphérie des villes. On les assimilait souvent à la mendicité et au vol. J’ai également entendu les termes nomades et forains, faisant référence aux fêtes foraines où beaucoup d’entre eux travaillaient.
Signe indiquant une “aire d’accueil des gens du voyage”
En 1969, une loi a été adoptée introduisant une catégorie légale appelée “gens du voyage”, concernant “l’exercice des activités économiques itinérantes et les réglementations applicables aux personnes en France sans domicile fixe”. Ce terme est souvent utilisé dans les cercles administratifs et dans les médias pour désigner les Roms, terme politiquement correct pour Romanichels, Tsiganes, Manouches, gitans, etc., bien que la plupart d’entre eux soient sédentaires.
La loi a introduit un livret de circulation et une “commune d’attache”. Le livret de circulation était un carnet obligatoire pour toutes les personnes de plus de 16 ans, qu’elles soient de nationalité française ou étrangère, n’ayant pas de domicile fixe pendant au moins six mois par an. Le livret a été aboli en juin 2015.
Une autre loi adoptée en 1990 rendait obligatoire la mise en place de zones de stationnement désignées (aires d’accueil) pour les gens du voyage dans les communes de plus de 5 000 habitants, ce qui a bien sûr créé des situations complexes pour les municipalités juste en dessous de cette limite. Les règles sont désormais définies par la loi du 5 juillet 2000.
En mars 2003, la loi sur la sécurité intérieure a accru les sanctions pour l’occupation illégale de terrains par les gens du voyage, pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et une amende de 3 750 euros, avec possibilité de confiscation de véhicules et de suspension des permis de conduire.
En 2005, la taxe d’habitation, une taxe locale payée par tous les résidents français, a été étendue aux personnes vivant dans des véhicules terrestres.
Les Roms sont évidemment un sujet très délicat. Mon objectif ici est simplement de présenter le vocabulaire, sans porter de jugement sur leur mode de vie.
En France, ils étaient initialement appelés bohémiens, venant de Bohême, dans l’actuelle République tchèque, bien qu’il soit difficile de savoir pourquoi. Ce terme est utilisé depuis le XVe siècle.
Gitan (originellement gitain, qui est apparu pour la première fois au XVIIe siècle) est le mot traditionnel qui correspond à notre terme “gitan”. Il vient de l’espagnol gitano, dérivé d’Egiptano (égyptien), car on croyait que les gitans espagnols venaient d’Égypte, ce qui est également à l’origine du mot “gypsy”. En réalité, il semblerait qu’ils viennent de l’Inde.
Romanichel, un terme péjoratif, vient en réalité d’une transcription erronée en 1828 d’un mot tzigane allemand qui signifie littéralement “peuple tzigane”. La première partie, “romani”, est dérivée de “Rom” qui signifie “homme, mari”. Les Tziganes viennent de Hongrie.
Le terme “manouche” est un terme argotique apparu vers 1900 et provient du mot “manuch” des Tziganes, qui signifie “homme”.
Cependant, les Tziganes français affirment qu’ils sont différents des Roms, qui ne sont plus nomades, et que leurs langues sont différentes. Les Roms, en revanche, sont des migrants qui veulent se rendre dans des pays avec une meilleure économie où ils peuvent continuer à vivre de manière sédentaire.
Cette publication a été inspirée par le fait que plusieurs camps de gens du voyage ont soudainement fait leur apparition dans notre région avec l’arrivée du printemps.