Le village escarpé de Lenola, situé à deux heures de Rome, a été le théâtre d’atrocités pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce petit village rural, les habitants souffraient de la faim causée par la guerre. Cependant, au printemps 1944, l’armée de libération est enfin arrivée à Lenola, apportant avec elle un espoir de soulagement. Mais ce qui s’est passé ensuite a été bien pire que tout ce que les habitants auraient pu imaginer.
Des milliers de viols commis par les soldats
Entre mai et juillet de cette année-là, des milliers de viols ont été commis par les soldats du Corps expéditionnaire français (CEF) qui étaient stationnés dans la région. Hommes, femmes, enfants, personnes âgées, personne n’était épargné. Les civils, âgés de 8 à 72 ans, étaient victimes de ces actes abominables. Les soldats du CEF, dont 60% étaient d’origine nord-africaine, sont devenus des bourreaux brutaux.
La bataille de Monte Cassino et les conséquences désastreuses
La bataille de Monte Cassino, qui a été remportée par l’armée de libération, a été particulièrement violente et frustrante pour les soldats français. La tension accumulée pendant des mois sans avancée réelle a engendré une décompensation qui s’est retournée contre les civils innocents. Les soldats considéraient les habitants de Lenola et des villages environnants comme le butin de cette guerre.
Des souvenirs douloureux et un silence pesant
Les victimes de ces viols se sont retrouvées dans une situation désespérée. Beaucoup ont caché les jeunes filles dans des grottes, des écuries ou des fermes isolées pour les protéger. Malheureusement, certaines ont été découvertes et ont subi des violences inimaginables. Les survivants ont gardé le silence pendant des années, dévastés par les conséquences physiques et psychologiques de ces horreurs.
La responsabilité du haut commandement français
Les exactions commises par les soldats français sont une preuve accablante de la responsabilité du haut commandement français dans ces crimes. Les viols étaient souvent commis en réunion, sous la garde d’au moins un camarade. Les victimes étaient parfois violées sous les yeux de leurs proches, dans leur propre maison. Les tribunaux militaires ont jugé 207 soldats pour violences sexuelles, mais seulement 39 d’entre eux ont été condamnés.
Reconnaissance et réparation
La reconnaissance de ces atrocités est essentielle pour les victimes et leurs descendants. Malheureusement, il y a encore un manque de prise de conscience appropriée de la gravité de ces faits du côté français. Les historiens et les associations réclament que la France reconnaisse ces viols et les intègre dans l’histoire de la Libération. Il est crucial que ces horreurs ne se reproduisent jamais.