Les idées fausses sur l’alimentation de votre chat

Les idées fausses sur l’alimentation de votre chat

Croquettes ou pâtée ? Qu’importe, de bons et mauvais produits existent dans les deux catégories, comme le révèle notre essai sur les aliments pour chats, publié dans 60 Millions de consommateurs (juin 2017). Mieux vaut regarder attentivement ce qui est inscrit sur les étiquettes.

Chaque type d’alimentation présente ses avantages et ses inconvénients, tant au niveau pratique que sur un aspect purement santé. D’ailleurs, progressivement, les maîtres délaissent le tout-aliments secs ou le tout-aliments humides pour panacher les menus de leurs chats et minimiser les risques pour leur santé (reins, dents, tube digestif…).

Tout est question de qualité nutritionnelle et de quantité servie, mais aussi de certaines conditions sur lesquelles les maîtres ne sont pas forcément au point.

L’endroit où mon chat prend ses repas a une importance.

VRAI. Il doit absolument se sentir en sécurité, donc dans un lieu tranquille, pas un endroit de passage. Le chat étant extrêmement sensible aux odeurs, sa gamelle doit être propre et éloignée le plus possible de sa litière.

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Je peux laisser de la nourriture en permanence, mon chat sait se réguler.

VRAI et FAUX. Comme ses ancêtres sauvages, le chat domestique fractionne ses prises alimentaires et peut faire de dix à vingt repas quotidiens, de jour comme de nuit. Seulement, tout est question de quantité et d’apport énergétique.

C’est pâtée ou croquettes, mais jamais les deux en alternance.

FAUX. La plupart des vétérinaires conseillent désormais la binutrition (mixed-feeding, en anglais). Par exemple, un petit pochon d’aliments humides le matin et le soir, et dans la journée une dizaine de grammes de croquettes en libre-service.

C’est bien de changer régulièrement de variétés pour sa nourriture.

FAUX. Rien ne l’impose. En revanche, que le chat soit habitué à varier les plaisirs présente l’avantage de ne pas risquer de lui donner au quotidien un aliment aux piètres qualités nutritionnelles, et ainsi d’éviter des carences ou des problèmes liés à la digestion.

Le goût est primordial pour qu’il apprécie un aliment.

FAUX. Ce qui fait aller le chat vers un aliment, c’est d’abord son odeur – il est cent fois plus réceptif aux odeurs que nous, alors que ses papilles gustatives sont bien moins développées. La température de l’aliment a aussi son importance. À servir de préférence proche de sa température corporelle (38 °C) – comme les proies dans la nature – ou à température ambiante.

Carnivore, le chat ne peut pas être allergique à des protéines animales.

FAUX. En plus de pouvoir souffrir d’intolérances alimentaires, comme avec l’amidon que contiennent les croquettes ou le lactose, le chat peut être allergique à certaines protéines (bœuf, volaille…).

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Le fait de se frotter ou de miauler près de la cuisine signifie qu’il a faim.

VRAI et FAUX. Vocalises et frottements sont souvent interprétés comme des appels à la nourriture, alors que ce n’est pas forcément le cas.

S’il y a plusieurs chats dans le foyer, chacun doit avoir sa gamelle.

FAUX. À l’inverse de chez les chiens, le repas n’est pas une valeur sociale et le chat n’est pas soumis aux règles hiérarchiques. Il demeure un chasseur solitaire et peut partager sa gamelle.

Certains chats ont des difficultés avec certaines formes de croquettes.

VRAI. Pour les chats à la gueule écrasée, comme les persans, l’exercice peut être délicat : s’ils préfèrent certaines croquettes à d’autres, c’est peut-être en raison de leur forme, pas de leur goût.

Les croquettes pour chaton ne servent à rien.

FAUX. Jusqu’à la fin de sa croissance – à neuf mois environ -, le chaton a besoin d’une alimentation très riche en protéines et en matières grasses, comme la femelle gestante ou allaitante. Attention, nourriture plus riche ne signifie pas double ration !