La voiture électrique est souvent sujette à de nombreuses idées reçues. Beaucoup de personnes pensent que les véhicules hybrides rechargeables représentent un bon compromis entre les voitures électriques et les voitures thermiques. Cependant, il est important de remettre en question cette perception.
Les avantages et les inconvénients des véhicules hybrides rechargeables
Certains considèrent les véhicules hybrides rechargeables comme une solution idéale pour répondre aux enjeux climatiques. En effet, les constructeurs automobiles peuvent facilement satisfaire aux réglementations en vigueur en Europe grâce à un protocole d’homologation des émissions qui favorise ces véhicules hybrides. De plus, cette technologie rassure les automobilistes qui se sentent concernés par les problématiques environnementales mais qui ne sont pas encore prêts à passer au tout électrique.
Cependant, il est important de souligner les défauts de cette technologie qui la rendent difficilement compatible avec la décarbonation de la mobilité individuelle à long terme. Tout d’abord, le mode électrique des véhicules hybrides rechargeables est peu utilisé en réalité, représentant moins de 40% des kilomètres parcourus, en raison de la présence du moteur thermique. De plus, le moteur thermique de ces véhicules est généralement moins performant que celui des véhicules essence ou diesel comparables. Enfin, la combinaison de deux motorisations ainsi que de la batterie augmente considérablement la masse du véhicule, entraînant une consommation accrue, que ce soit en mode thermique ou électrique.
Le gain carbone des véhicules hybrides rechargeables
Malgré les avantages mentionnés précédemment, les véhicules hybrides rechargeables ne permettent généralement qu’un gain carbone de 15 à 20% par rapport aux véhicules thermiques classiques, contre 60 à 70% pour les véhicules entièrement électriques. Ce faible gain est donc insuffisant pour répondre aux enjeux climatiques actuels et n’est pertinent que dans de rares cas particuliers.
De manière plus générale, les véhicules hybrides rechargeables illustrent une irrationalité économique dans le domaine de l’automobile. Les choix des automobilistes sont souvent influencés par les cas d’usage les plus contraignants, au détriment des cas d’usage les plus fréquents. Par exemple, certains achètent de grandes voitures puissantes avec 5 places pour seulement 4 trajets par an de plus de 500 km, alors que 90% du temps d’utilisation est consacré à des trajets de quelques dizaines de kilomètres avec seulement 1 ou 2 personnes à bord. Les véhicules hybrides rechargeables semblent correspondre à cette irrationalité de choix en combinant le “meilleur des deux technologies”, mais dans les faits, ils apparaissent comme des choix sous-optimaux sur le plan économique et environnemental.
Il est donc nécessaire de repenser nos perceptions et de prendre en compte ces réalités avant de considérer les véhicules hybrides rechargeables comme le compromis idéal entre les voitures électriques et thermiques.
