L’industrie automobile a enregistré une hausse significative des immatriculations de véhicules d’occasion au mois d’octobre 2023. Malgré la perte d’un jour ouvrable par rapport à l’année précédente, le secteur se félicite d’avoir enregistré 478 523 immatriculations, soit une augmentation de 7,8 % par rapport à octobre 2022. Si l’on prend en compte les jours ouvrables constants, cette augmentation aurait été de 2,9 %. Il est important de noter que malgré cette croissance, les immatriculations de véhicules d’occasion restent en baisse de 10 % par rapport à octobre 2019, témoignant des difficultés de l’industrie à retrouver son niveau d’avant la pandémie.
Une hausse des prix et une motorisation électrique de plus en plus populaire
En ce qui concerne les prix, ils ont connu une augmentation par rapport à septembre 2023, atteignant un tarif moyen des annonces de 31 108 euros, soit une hausse de 5,3 % en un an et un nouveau record. Cependant, le prix moyen d’un véhicule électrique a connu une baisse de 22 % sur AutoScout24, s’établissant à 33 951 euros contre 43 304 euros en octobre 2022. Cette baisse explique en partie pourquoi les immatriculations de véhicules électriques dépassent pour la première fois les 10 000 par mois, soit le double de l’année précédente. La Renault Zoé reste en tête des ventes d’occasion, tandis que la Dacia Spring fait enfin son entrée dans le Top 10.
Le diesel perd des parts de marché mais reste en tête
En ce qui concerne les motorisations traditionnelles, le diesel et l’essence ont respectivement perdu 3,7 % et 4,4 % de parts de marché. La tendance à la baisse pour le diesel se poursuit, celui-ci étant passé pour la première fois sous la barre symbolique des 50 % en septembre 2023. Malgré cela, le diesel reste encore majoritaire parmi les immatriculations de véhicules d’occasion. Les véhicules âgés de deux à cinq ans représentent 27,07 % des parts de marché, suivis des véhicules de plus de 16 ans avec 24,15 %.
Une logique économique inattendue
Vincent Hancart, directeur général d’AutoScout24 France, souligne que le marché des véhicules d’occasion ne suit pas toujours les règles économiques habituelles. En effet, malgré une augmentation des immatriculations et une offre croissante chez les professionnels, les prix continuent de grimper. Selon lui, les acheteurs sont principalement intéressés par des voitures récentes à essence ou hybrides, mais également par des voitures plus anciennes et abordables, principalement diesel. Il sera intéressant de voir si cette tendance se confirme au mois de novembre.
