Le marché des voitures électriques est en plein essor. Souvent présentée comme la solution miracle contre le réchauffement climatique, la voiture électrique ne tient malheureusement pas ses promesses en matière de propreté. Si nous voulons véritablement limiter le réchauffement climatique à un niveau soutenable, il est essentiel d’adopter collectivement d’autres modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Les voitures électriques arrivent trop tard
Bien que la croissance des voitures électriques soit impressionnante, avec plus d’un million de véhicules hybrides ou électriques vendus dans le monde en 2017, cette chiffre reste négligeable par rapport au nombre total de voitures en circulation. En France, par exemple, il y a environ 39 millions de voitures en circulation, tandis que dans le monde entier, nous dépassons le milliard de voitures. Les voitures électriques ne représentent donc qu’une infime partie de l’ensemble des voitures en circulation, ce qui montre à quel point nous avons encore du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs fixés en matière de réduction des émissions de CO2.
Les voitures électriques ne sont pas aussi propres qu’on le pense
Même si le boom des voitures électriques surpassait toutes les attentes, elles ne garantiraient pas une réduction significative de la pollution. En Chine, par exemple, la politique en faveur des voitures électriques a entraîné une augmentation des émissions de CO2. De plus, la production des voitures électriques nécessite une quantité considérable d’énergie, en raison des nombreux métaux nécessaires à la fabrication de leurs batteries. Par conséquent, les voitures électriques peuvent générer jusqu’à trois fois plus d’émissions qu’une voiture à essence tout au long de leur cycle de vie.
Les voitures électriques épuisent les métaux rares
Les batteries au lithium-ion, qui alimentent les voitures électriques, contiennent des métaux rares en quantité limitée sur Terre. Cette dépendance crée un risque d’épuisement de ces métaux dans les décennies à venir. Par exemple, les réserves rentables de nickel pourraient être épuisées d’ici 35 ans, voire 13 ans en cas de boom de la production. De plus, l’extraction de ces métaux rares entraîne des dégâts environnementaux considérables et des problèmes de santé pour les populations vivant à proximité des mines.
Les voitures électriques étouffent les autres solutions de transport
Les gouvernements ont tendance à favoriser les innovations technologiques, telles que l’électrification des automobiles, au détriment du développement d’alternatives plus propres, comme les transports en commun ou le vélo. Par exemple, en France, la prime de 6 000 euros offerte aux acheteurs de voitures électriques pourrait être investie dans le développement des transports en commun ou du vélo. Cette préférence pour les voitures électriques empêche ainsi la pleine expansion des alternatives de mobilité plus respectueuses de l’environnement.
En conclusion, bien que la voiture électrique présente certains avantages, il est essentiel de prendre en compte ses limites. Pour réduire réellement notre empreinte carbone et limiter le réchauffement climatique, il est nécessaire d’adopter collectivement d’autres modes de transport plus durables et respectueux de l’environnement.
(Source: Le SUV Mercedes-Benz EQC 300kW, présenté au Mondial de l’auto 2018 à Paris)