Les marques de voitures portugaises : une histoire de passion automobile

Les marques de voitures portugaises : une histoire de passion automobile

Les Portugais sont passionnés d’automobile. Cependant, le Portugal ne possède aucune marque automobile nationale. Malgré plusieurs tentatives, la création d’une marque portugaise reste un rêve. La recherche et le développement nécessaires pour produire des voitures modernes et compétitives sont complexes et coûteux. Cela pousse les marques à coopérer ou à fusionner. Les marques portugaises qui ont existé étaient destinées à un public restreint.

ATA, une voiture belge créée par des Portugais

Les Ateliers Teixeira Automobiles (ATA) n’ont construit qu’un seul modèle d’automobile, en Belgique. Les frères Dias Teixeira, qui vendaient déjà des vélos au Portugal, ont tenté de créer une marque automobile dans leur pays d’origine. Cependant, le manque de main d’œuvre qualifiée et de matières premières les a poussés à s’installer en Belgique. Leur objectif était de créer une voiture abordable et simple, adaptée à la réalité portugaise. Malgré le succès initial avec 25 commandes, ATA n’a pas survécu à la Première Guerre mondiale.

Felcom, l’histoire d’un passionné de course automobile

Felcom n’est pas une entreprise de fabrication automobile à proprement parler. Il s’agit plutôt de l’histoire d’un pilote, Eduardo Carvalho, dans les années 1930. Il a racheté deux voitures de course à un collègue pilote, Eduardo Ferreirinha. En fusionnant ces deux voitures, il a créé la Felcom en 1933. Bien qu’elle ait participé à des compétitions automobiles nationales, la Felcom n’était pas destinée au grand public. Il s’agissait du plaisir personnel d’un pilote qui aimait se salir les mains.

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Edfor, la beauté esthétique d’une automobile portugaise

En 1937, Eduardo Ferreirinha, fondateur de l’entreprise de pièces automobiles EFI, se lance dans la création de l’EDFOR Grand Sport. Ce véhicule était une amélioration par rapport aux précédentes tentatives portugaises. Doté d’un moteur V8 Ford amélioré, d’une carrosserie et d’un châssis en aluminium, l’EDFOR Grand Sport était une belle réussite esthétique. Malheureusement, seuls quatre exemplaires ont été produits et l’entreprise a finalement fait faillite.

FAP, Fiat-Adler-Palhinhas : la fusion de deux marques

Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle marque portugaise voit le jour : FAP. Fernando Francisco Palhinhas, un pilote automobile expérimenté, décide de créer un nouveau modèle en fusionnant des éléments d’une base FIAT et d’une Adler, une ancienne marque allemande. Malgré ses tentatives pour produire une voiture destinée au grand public, FAP ne parvient pas à surpasser la concurrence étrangère et met fin à sa production.

DIMA / DM : la réussite sportive portugaise

La voiture DIMA est née en 1951 grâce à Dionisio Mateu, un entrepreneur catalan vivant au Portugal depuis 30 ans. Inspiré par ses prédécesseurs, Mateu développe une voiture de course basée sur un châssis FIAT 1100 et son moteur, amélioré pour les compétitions automobiles. Cette voiture connaît un succès immédiat sur le circuit sportif. Malheureusement, la petite entreprise fait faillite en 1955 en raison d’un manque d’investisseurs et de problèmes avec ses fournisseurs.

MG Canelas : l’ingénierie portugaise à l’œuvre

José Jorge Canelas, un ingénieur aéronautique, produit la MG Canelas en 1952 à Lisbonne. Contrairement à ses concurrentes, la MG Canelas était entièrement fabriquée au Portugal, mais elle utilisait un moteur britannique MG de 1500 cm3. Malgré son aspect sportif, cette voiture était destinée à un usage compétitif plutôt qu’au grand public.

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Alba, le premier moteur portugais

Dans les années 1950, plusieurs marques portugaises ont vu le jour, dont Alba. Cette marque, produite à partir de 1952 par António Augusto Martins Pereira et son entreprise métallurgique, utilisait un moteur FIAT de 1089 cm3. Alba a suscité beaucoup d’espoir en réussissant à produire un moteur entièrement portugais, l’Alba 1500. Malheureusement, les progrès de l’industrie automobile européenne ont rendu les voitures Alba de moins en moins compétitives, entraînant finalement la faillite de l’entreprise.

Olda : la championne des circuits automobiles portugais

Créée en 1954 à Águeda par Joaquim de Oliveira, l’Olda était une championne des circuits automobiles portugais. Elle était basée sur un châssis et un moteur FIAT, et son concepteur était également un pilote de grande qualité. Bien que l’Olda ait été une voiture unique et éphémère, elle témoigne du savoir-faire des artisans de Castelo Branco.

A.R : une voiture unique venue de Castelo Branco

L’A.R, créée en 1955 à Castelo Branco par Joaquim Nunes Ribeiro et António Alcobia, était une voiture élégante. Basée sur un châssis tubulaire fait maison et utilisant une base Peugeot 203, cette voiture n’a pas participé activement aux compétitions automobiles portugaises. Malgré son statut de “one shot”, l’A.R est un exemple du savoir-faire des artisans de Castelo Branco.

PE : une tentative de voiture pour tous

Dans les années 1950, l’entreprise Fábrica de Produtos Estrela (PE) a tenté de créer une voiture grand public en collaboration avec Panhard. Malheureusement, cette tentative n’a pas abouti et aucune voiture grand public n’a été produite par PE.

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Marlei, la persévérance d’un passionné

En 1952, Mário Moreira Leite crée la Marlei à partir d’une épave d’Opel Olympia Caravan. Après deux ans de travail, il réussit à donner vie à sa voiture. Bien qu’elle soit basée sur une technologie étrangère, la Marlei est considérée comme une voiture portugaise. Cependant, elle reste une création unique et ne peut pas être considérée comme une marque nationale.

AGB et IPA, une voiture pour tous

Dans les années 1950 et 1960, l’entreprise AGB a tenté de créer une voiture destinée au marché portugais. Malheureusement, en raison de problèmes mécaniques, leur projet n’a jamais abouti. Par la suite, João Monteiro Conceição reprendra le projet et créera l’IPA en 1956. Cette nouvelle voiture utilisait un moteur British Anzani de 300 cm3. Malgré ses qualités, l’IPA n’a pas été autorisée à être produite en série, mettant fin à l’espoir de voir une vraie voiture pour tous au Portugal.

Le futur des voitures portugaises

Depuis la fin de Portaro et UMM, plusieurs projets de création d’une voiture portugaise ont vu le jour. Malheureusement, la plupart de ces projets n’ont pas eu de suite industrielle. Certaines initiatives, telles que Vangest, Adamastor et Veeco, ont montré de belles promesses, mais n’ont pas réussi à se concrétiser totalement.

Malgré les obstacles, les Portugais continuent de rêver de voir une vraie marque automobile portugaise émerger. Avec de nouveaux projets et de nouveaux investissements, qui sait ce que l’avenir réserve aux amateurs d’automobiles portugais ?