Les merveilleuses vieilles dames du Tour Auto ont défilé à Bordeaux ce jeudi

Les jolies vieilles dames du Tour Auto ont défilé à Bordeaux ce jeudi

Le Parc des expositions de Bordeaux était déjà bondé ce jeudi 28 avril à 16h15. Les grilles ne s’ouvraient que dans un quart d’heure, mais certains étaient là depuis bien plus longtemps. “Je suis arrivé il y a trois heures”, explique fièrement Daniel, 73 ans. “Je ne pouvais pas manquer ça !” L’arrivée de la troisième étape du 31e Tour Auto dans la capitale girondine était un événement très attendu. “Cela fait plus de dix ans que la course n’était pas passée à Bordeaux”, précise le septuagénaire. Et bien sûr, en 2011, lors du dernier passage, il était là, raconte-t-il avec un sourire.

Une course automobile spéciale et collector

Comme lui, de nombreux spectateurs sont venus assister à cette course automobile particulière et quelque peu collector. Née en 1899 sous le nom de “Tour de France automobile”, elle permet aux conducteurs de participer à des épreuves sur routes fermées et sur circuit. Mais ce qui intéresse le plus les spectateurs, ce ne sont pas tant les épreuves que les véhicules qui y participent.

En effet, la version actuelle de la course met en valeur les voitures de la période glorieuse de la compétition. “La course a été organisée jusqu’aux Première et Seconde Guerres mondiales, avant de reprendre dans les années 1950”, détaille Patrick Peter de Peter Auto, l’organisateur de l’événement. “Mais l’âge d’or du Tour Auto, c’est entre 1951 et 1973”, ajoute-t-il. Ainsi, toutes les voitures qui participent à la course sont des modèles qui ont concouru pendant cette période. Ford GT 40, AC Cobra, Ferrari 250 GT, Shelby Cobra Daytona, Mercedes 300 SL… Au total, près de 300 voitures de collection parcourent la France depuis le départ donné le mardi 26 avril à Paris, jusqu’à l’arrivée prévue ce samedi en fin d’après-midi en Andorre.

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Coccinelle ! Volkswagen 1303 S de 1973.
Une Coccinelle ! Volkswagen 1303 S de 1973

“Je suis venu pour la beauté des voitures”, explique Gabriel, 21 ans, vêtu d’une veste noire floquée d’un logo Mustang. Avec ses deux amis, et comme la plupart des spectateurs présents, il se dit “passionné d’automobile”. Comme lui, beaucoup de fidèles viennent régulièrement assister à des courses.

“Mais le Tour Auto est aussi l’occasion de discuter avec les gens qui réparent ces vieilles voitures la nuit, qui cherchent les bonnes pièces, etc.”, raconte Jean-Luc, venu du bassin d’Arcachon pour voir l’arrivée de son cousin participant à la compétition. “Ce qui est bien avec cette course, c’est qu’on peut suivre les voitures, les dépasser sur la route, ce ne sont pas seulement des voitures de rallye qui vont très vite et n’intéressent personne”, analyse Jean-Claude.

Des modèles très rares

Cependant, cet après-midi à Bordeaux, les stars se font attendre. Massés derrière les barrières, les spectateurs impatients guettent les premières voitures. Déjà vingt minutes de retard. Soudain, un vrombissement et l’arrivée des premiers bolides, saluant parfois la foule d’une série de coups de klaxon. “En voilà une, en voilà une !” annonce un enfant. Il n’est pas le seul à avoir des étoiles dans les yeux. “Celle-ci est toute petite”, sourit Julie, venue accompagner son grand-père et son frère.

Olivier Mazoyer et Rachid El Bakkouri et leur MG A 1 500 de 1959.
Olivier Mazoyer et Rachid El Bakkouri et leur MG A 1 500 de 1959

Et puis, après que plusieurs voitures ont franchi la ligne d’arrivée, la foule se divise en deux. Certains restent dans la zone d’arrivée pour attendre les autres, qui arriveront au compte-goutte jusqu’à environ 23 heures. D’autres, curieux, entrent dans l’enceinte du parking pour admirer de plus près les bolides. “On n’a pas l’habitude de voir ces modèles, ils sont très rares”, se réjouit Pierre en tenant la main d’Agathe, 8 ans. “J’aime bien plein de voitures !” s’exclame cette dernière.

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“Oldies”

Bien qu’il soit déjà passé une heure depuis l’arrivée des premiers véhicules, personne ne se soucie vraiment des résultats de la course. “Pour les conducteurs, c’est un peu important, pour des raisons de palmarès et de vente”, explique Pablo, 21 ans. Mais pour les spectateurs, l’essentiel est d’admirer ces “vieilles dames”. Des “oldies” qui ne semblent pas si fatiguées et reprendront la route de bonne heure ce vendredi matin, avant de passer par Pau, puis Andorre. Le circuit de Nogaro est notamment prévu pour une halte, ce vendredi à 14h20.